Paniqué à l'idée de ne pas être du troisième tour, le soir du scrutin, Alexandre Cloutier exerce une pression «mal placée» sur ses militants, affirme Martine Ouellet. Cette pression se manifeste par des «téléphones répétés, insistants», ce qui est complètement «inutile, inefficace et contre-productif», estime la candidate.
Un texte d'Hugo Lavallée
Martine Ouellet juge probable que trois décomptes seront nécessaires afin de permettre l'élection d'un nouveau chef du Parti québécois le 7 octobre prochain. Or, «si la tendance se poursuit, il est maintenant possible de croire qu'Alexandre ne fera pas le troisième tour», affirme-t-elle.
Dans ce contexte, le duel ultime aura lieu entre elle et Jean-François Lisée, prévient la candidate.
Par «respect» et par «empathie» pour les autres candidats, la députée Ouellet s'engage à ne pas faire pression sur leurs militants afin de recueillir leur deuxième ou leur troisième choix. Elle demande la pareille à ses rivaux.
«Les gens sont capables de choisir, ils sont intelligents», fait-elle valoir, ajoutant que l'ensemble des candidats devraient se réfréner de recourir à des «tactiques de pression sur les autres équipes», et ce, malgré le «vent de panique» qui s'est emparé de certaines d'elles.
Des priorités dignes de Robert Bourassa
En entrevue à Radio-Canada, Martine Ouellet a par ailleurs expliqué qu'elle entendait revoir, si elle est élue, les priorités établies par le caucus des députés du Parti québécois lors de sa rencontre de Gatineau le mois dernier.
«C'est des priorités qu'aurait pu avoir par exemple Robert Bourassa», tranche-t-elle, en parlant du programme d'opposition que s'est donné le PQ.
Elle rappelle qu'elle s'est déjà engagée à convoquer un caucus spécial de trois jours pour revoir, avec ses députés, l'ensemble des priorités du parti si elle est choisie chef.
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