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L'industrie du taxi s'adapte lentement aux nouvelles règles vestimentaires

L'industrie du taxi s'adapte lentement aux nouvelles règles vestimentaires
Radio-Canada

Les chauffeurs de taxi tardent à se conformer aux règles mises en place par la Ville de Montréal afin de rehausser la qualité de leur service.

Un texte de Julien Poirier-Malo

Depuis le 1er janvier, et tel qu'annoncé en septembre 2015 par l'administration Coderre, ils ont ainsi l'obligation de porter une chemise ou un polo blanc et un pantalon de couleur noire, alors qu'auparavant, un « habit sobre, propre et convenable » était seul exigé.

Un simple coup d'oeil sur le terrain démontre cependant qu'Ils sont nombreux à ne pas s'y conformer. Les statistiques du Bureau du taxi de Montréal le confirment d'ailleurs : 337 avertissements et 17 constats d'infraction ont jusqu'ici été remis.

Le Bureau du taxi souligne cependant que si le nombre de constats d'infractions est plus élevé que dans les dernières années, c'est en raison des contrôles supplémentaires effectués avec l'entrée en vigueur du règlement.

Quelques semaines de grâce avaient par ailleurs été accordées par les inspecteurs en début d'année – comme lors de chaque nouvelle modification réglementaire – qui ont depuis serré la vis.

Courtoisie et flexibilité de paiement

Les 11 000 chauffeurs de taxi montréalais sont aussi tenus depuis janvier d'ouvrir la portière à quiconque commande un taxi par téléphone ou par Internet – excluant donc les clients qui les hèlent. Un seul constat d'infraction a été rédigé à ce propos, mais selon le Bureau du taxi, la statistique n'est pas nécessairement représentative de la réalité.

«C'est difficile de vérifier qu'un chauffeur ouvre la portière à ses clients durant une inspection. Pour ce genre d'infraction, on dépend beaucoup des plaintes des clients.» - Marie-Hélène Giguère, chargée de communication au Bureau du taxi de Montréal

Quant à l'obligation d'offrir le paiement par carte, huit avertissements et cinq constats d'infraction ont été remis. Ce règlement est en vigueur depuis le 15 octobre 2015, mais certains clients qui se font imposer le paiement comptant ignorent toujours leur droit.

Des inspections plus fréquentes

Le Bureau du taxi admet aussi avoir multiplié le nombre de contrôles visuels des taxis montréalais. Bien que chaque véhicule doive normalement être inspecté annuellement, les ressources limitées compliquent parfois l'atteinte de cet objectif.

Or, un blitz réalisé depuis début juin – et annoncé aux chauffeurs – permettra de rattraper le retard. Dans ces évaluations, les inspecteurs notent l'état général du véhicule, les niveaux des différents liquides, la propreté intérieure et extérieure, l'intégralité de la carrosserie, la pression des pneus et le bon fonctionnement des éclairages.

Les contrôles mécaniques plus approfondis sont quant à eux réalisés par des techniciens autorisés.

Des caméras dans tous les taxis

L'installation obligatoire de caméras de surveillance dans les taxis, telle qu'annoncée par Denis Coderre en 2015, est quant à elle toujours attendue. Une ordonnance sera soumise pour adoption au comité exécutif de la Ville de Montréal dans les prochaines semaines. Un appel d'offres devrait être lancé pour déterminer qui fournira la technologie et l'installation, et les détails des coûts pour les propriétaires de taxi seront connus.

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