Le candidat républicain à la Maison-Blanche, Donald Trump, a évoqué dimanche dans une entrevue à l'émission Meet the Press que les États-Unis pourraient se retirer de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) s'il était élu président.
Donald Trump a réitéré sa promesse de stopper l'hémorragie d'industries et d'emplois des États-Unis vers la Chine ou le Mexique. « Si une entreprise congédie tous ses employés et ouvre une industrie au Mexique, quand ils voudront vendre leurs produits, nous allons les taxer à 15, 25 ou même 35 %. Je n'ai pas encore déterminé le chiffre. »
Avec cette taxe, les entreprises vont rester aux États-Unis, affirme Donald Trump, en ajoutant « qu'il doit y avoir des conséquences et que les États-Unis ne doivent plus agir de façon stupide ».
En réponse au journaliste qui lui a suggéré que ces propositions allaient à l'encontre d'ententes commerciales avec le Mexique, Donald Trump a lancé : « Nous allons renégocier ou sortir de l'OMC. Ces accords commerciaux sont un désastre. L'Organisation mondiale du commerce est un désastre », a-t-il poursuivi.
Donald Trump dit qu'il ne s'inquiète pas des conséquences économiques d'une guerre commerciale ou du non-respect d'ententes commerciales.
Crise des migrants : faire payer les pays du Golfe
Au cours de l'entrevue d'une vingtaine de minutes, Donald Trump a aussi répété que, s'il était élu président, il mettrait un frein au flot de migrants syriens vers les États-Unis « en deux minutes ».
Le journaliste lui a alors demandé s'il avait une solution pour aider ces millions de réfugiés sans domicile. Donald Trump a répondu : « Nous allons construire des refuges pour ces personnes en Syrie. Et ce sont les pays du Golfe qui vont payer pour. Je vous l'assure. »
OTAN : Trump ne comprend pas, dit Obama
Donald Trump a réitéré qu'il ne respecterait pas nécessairement l'un des principes de base de l'OTAN, selon lequel une attaque contre l'un de ses membres est une attaque contre l'ensemble des alliés. « Il y a certains membres de l'OTAN qui ne paient pas ce qu'ils doivent et on leur donne un passe-droit. Si je suis élu, ils vont devoir payer [avant de recevoir notre aide militaire] », a-t-il martelé.
Le président américain, Barack Obama, a pour sa part dénoncé l'amateurisme de M. Trump en matière de politique étrangère lors de l'émission Face the Nation au réseau CBS.
« Il y a une énorme différence entre pousser nos alliés européens à tenir leurs engagements en matière de dépenses pour la défense et leur dire : "Vous savez quoi? Nous pourrions ne pas respecter l'engagement central de l'alliance la plus importante de l'histoire" », a expliqué M. Obama, en rappelant que ce principe est « la pierre angulaire » de la politique étrangère des États-Unis.
Le président a ajouté que M. Trump « démontre son manque de préparation » en matière de politique étrangère.
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