Le maire Régis Labeaume se défend d'avoir voulu « faire un génocide avec les chiens », trois jours après avoir annoncé qu'il renonçait au règlement interdisant les pitbulls à Québec. Il reconnait que ce sont les nombreuses réactions négatives entendues dans la population, et même dans son entourage, qui l'ont fait reculer.
« Notre idée, c'était de mettre le pied à terre, mais ce dont je me suis aperçu par après, c'est qu'on était en train d'avoir la réputation d'une ville qui veut tuer les chiens. Je trouvais que ce n'était pas très bon pour la ville », a affirmé Régis Labeaume, dans un rare mea culpa.
Il soutient qu'il n'avait pas prévu le « ressac » créé par sa décision d'interdire les pitbulls sur le territoire de la ville de Québec après la mort d'une Montréalaise attaquée par le chien de son voisin.
« J'étais devenu mal à l'aise avec tout ce que j'entendais », a reconnu Régis Labeaume.
L'interdiction de détenir un pitbull, qui devait entrer en vigueur le 1er janvier, a suscité un tollé. La page Facebook du maire a été inondée de commentaires virulents. Des propriétaires de chiens ont aussi manifesté devant l'hôtel de ville. Même des enfants lui ont reproché sa décision, a-t-il reconnu.
«Je n'ai pas le goût que les gens pensent qu'à Québec on veut tuer les chiens.»
- Régis Labeaume, maire de Québec
Le maire a même regretté « l'air bête » avec laquelle il a annoncé, lundi, aux journalistes, en marge d'un point de presse, qu'il reléguait aux oubliettes son règlement. « J'aurais dû le faire de façon plus intelligente », a-t-il admis.
Une solution à l'automne
Régis Labeaume entend relancer le dossier à l'automne. Il maintient son objectif d'interdire les chiens dangereux à Québec, mais veut se donner du temps pour trouver la meilleure façon de faire.
Il regarde actuellement ce qui se fait dans d'autres villes, comme Laval, Longueuil et Shawinigan. « Elles font en sorte que ce soit très compliqué d'avoir un pitbull », résume-t-il.
Le maire de Québec veut aussi voir les pouvoirs qui seront accordés aux villes par le gouvernement Couillard pour encadrer les propriétaires de chiens.