"De nombreuses personnes se sentent étrangères en Grande-Bretagne, alors qu'elles sont chez elles", explique Jasvir Singh, avocat londonien. Ce constat est plus fort encore depuis le vote du Brexit, le 23 juin.
Le nombre de "crimes de haine" a en effet explosé dans la semaine qui a suivi le référendum. C'est la présidente du Conseil National des Chefs de Police britannique (NPCC), Sara Thornton, qui a alerté les Britanniques dans une tribune publiée le 30 juin. Sur son site internet chargé de recevoir des signalements après ce genre de crimes, le NPCC a reçu 331 rapports la semaine suivant le Brexit. D'habitude, elle en reçoit 63 par semaine.
Une augmentation de quatre cents pour cent des agressions, insultes ou encore graffitis racistes, qui a poussé nos confrères du HuffPost britannique a recueillir les réactions de Londoniens et Londoniennes, victimes ou témoins d'un crime raciste dans la vidéo au-dessus de l'article.
Parmi eux, Karissa Singh est une jeune femme militante qui a lancé le hashtag #PostRefRacism sur les réseaux sociaux (pour "post referendum racism"). Un engagement qu'elle s'est lancé après avoir été elle-même victime de propos injurieux, avec son frère, de la part d'un homme qui regrettait de ne pas avoir voté pour "les mettre dehors".