OTTAWA - Le premier ministre Justin Trudeau ne trouve pas «particulièrement utile» d'établir des liens entre le résultat du référendum en Royaume-Uni et celui d'une consultation populaire au Québec.
En conférence de presse avec le président mexicain Enrique Pena Nieto au parlement, mardi, il a affirmé qu'il était peu approprié de «tisser des liens ou des parallèles» entre les résultats référendaires de différents territoires.
Justin Trudeau a reconnu la validité du choix des Britanniques, qui ont voté jeudi pour le retrait de leur pays de l'Union européenne (UE) dans une proportion de 51,9 pour cent.
Le Bloc québécois a rapidement saisi la balle au bond, concluant que le premier ministre venait ainsi d'envoyer le signal qu'une majorité de «50 pour cent plus un» suffisait à valider une décision référendaire au Québec.
Par la bouche de son député Luc Thériault, la formation indépendantiste en a profité pour ramener sur le tapis une demande de longue date: l'abrogation de la loi sur la clarté référendaire.
Cette loi, adoptée en 2000 sous le gouvernement libéral de Jean Chrétien, n'établit aucun seuil précis à la reconnaissance d'un résultat dans le cadre d'un référendum sur la séparation du Québec.
Pendant la campagne électorale, l'automne dernier, le premier ministre Trudeau avait été pressé de se prononcer sur ce qui serait, selon lui, un pourcentage acceptable. Il n'a jamais offert de réponse claire à cette question.
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