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Les Producteurs de grains du Québec craignent de voir leur protection fondre

Les Producteurs de grains du Québec inquiets
Ripe palay grains ready for harvesting are pictured at a rice field in Mogpog, Marinduque in central Philippines March 22, 2016. REUTERS/Erik De Castro
Erik de Castro / Reuters
Ripe palay grains ready for harvesting are pictured at a rice field in Mogpog, Marinduque in central Philippines March 22, 2016. REUTERS/Erik De Castro

MONTRÉAL — Les Producteurs de grains du Québec (PGQ) redoutent d'assister à court terme à l'abolition du Programme d'assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA).

C'est la raison pour laquelle ils ont décidé de réaliser une tournée d'urgence auprès de nombreux élus provinciaux pour discuter de cette éventualité et d'écrire au ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, Pierre Paradis.

Dans leur lettre, les PGQ ne réclament rien de moins qu'une «intervention politique d'urgence» de la part de M. Paradis afin, écrivent-ils, de «freiner la démarche» gouvernementale susceptible de conduire à la fin de l'ASRA.

Ils rappellent au ministre que cet outil leur est indispensable pour se prémunir contre les fluctuations à la baisse des prix courants et les variations à la hausse des coûts de production.

Ils en profitent également pour faire valoir qu'ils ne veulent surtout pas voir l'assurance stabilisation des revenus agricoles être remplacée par un autre programme qui serait fondamentalement axé sur l'épargne individuelle.

Les Producteurs de grains du Québec soulignent qu'une telle substitution ne leur garantirait pas une protection adéquate, qu'elle constituerait «un désengagement important de l'État» et qu'elle les placerait dans «une situation de vulnérabilité importante».

Le président des PGQ, Christian Overbeek, estime que le gouvernement provincial se doit de continuer de garantir une double protection aux quelque 11 000 producteurs de grains du Québec.

«Nous avons la nécessité d'avoir un programme de base pour (faire face à) certains aléas du marché et de la production et un autre pour bien nous soutenir dans nos investissements productifs. Le gouvernement ne peut pas nous demander de faire un choix entre deux éléments qui, à la base, se veulent complémentaires », juge-t-il.

Aux yeux de M. Overbeek, il en va de la capacité des producteurs d'ici à demeurer concurrentiels.

«Dans un monde concurrentiel au plan mondial, nous nous devons d'être aussi bien soutenus que nos collègues des autres pays», souligne-t-il.

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