L'analyse de restes humains trouvés dans la mer Méditerrannée après l'écrasement de l'avion d'EgyptAir, la semaine dernière, laisse croire qu'une explosion s'est produite à bord de l'avion Airbus 320.
L'expert légal égyptien qui a émis cette hypothèse sous le couvert de l'anonymat, mardi, affirme que cette explosion a probablement entraîné la chute de l'appareil.
Cet expert n'est pas autorisé à parler aux médias d'information mais il a affirmé faire partie de l'équipe égyptienne d'investigation et avoir personnellement examiné certains des restes humains à la morgue du Caire.
Des informations démenties
Des experts et des sources proches de l'enquête ont assuré à l'AFP que des informations publiées mardi par des médias selon lesquelles l'analyse des parties de corps repêchées montraient qu'il y avait eu une explosion ne permettaient de tirer aucune conclusion sur les causes du crash.
"Aucune trace d'explosif n'a été décelée pour l'heure sur des débris ou des membres", a assuré à l'AFP une de ces sources. "Dans un avion qui tombe, il y a forcément une explosion à un moment ou un autre, qui réduit l'appareil en pièces, que ce soit en l'air --le résultat d'une explosion due à une avarie ou un acte criminel--, ou quand l'appareil touche la mer, après une chute de 11 km de haut comme pour l'EgyptAir", a commenté une autre. "Cela ne fait pas avancer l'enquête, à moins qu'on ne trouve une trace d'explosif, ce qui n'est pas le cas à ce stade", selon cette source. - AFP
Les 80 parties de corps humains emmenées jusqu'ici à la morgue sont petites, ce qui accrédite la thèse de la déflagration selon cet expert.
L'Airbus 320 avait quitté Paris et devait se rendre au Caire. Il est tombé à environ 290 kilomètres au nord d'Alexandrie.