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Le succès de Juliette, la femme derrière le chocolat

Le succès de Juliette, la femme derrière le chocolat
Courtoisie

Un moment en compagnie de Juliette Brun — la fameuse Juliette derrière Juliette et Chocolat — suffit à tout comprendre; le succès amplement mérité, le travail acharné, la passion, la gourmandise (pour le chocolat et pour la vie en générale), l'optimisme, la joie de vivre et la vision. Tel son produit fétiche qu'elle affectionne tant, la femme d'affaires se veut solide, douce, originale et réconfortante.

Un rêve sucré

Mettons tout de suite une chose au clair: Juliette n'est pas du tout la mamie offrant des bizous chocolatés à ses petits-enfants entre deux moments passés aux fourneaux. Au contraire, la femme d'origine française est jeune (elle n'a que 35 ans!), stylée, dynamique et franchement rafraichissante.

« J'ai habité partout dans le monde, explique-t-elle d'emblée lorsqu'on lui demande de raconter son histoire. En fait, je suis née au Brésil et, avec mes parents, nous avons beaucoup voyagé. Les voyages ont forgé ma nature, mon ouverture d'esprit et ma capacité d'adaptation. J'ai habité pendant un temps à Washington où j'ai étudié au lycée français. Comme la communauté de ce lycée se rend souvent étudier ensuite à Montréal, c'est ce que j'ai fait. »

Sa sœur vivant déjà dans la Métropole, Juliette vient entreprendre des études en économie et finances à l'Université McGill. « J'ai toujours aimé les chiffres et tout ce qui tourne autour des affaires. C'est une influence de mon père, explique-t-elle. Je savais depuis très longtemps que je voulais avoir un commerce. Comme on a toujours été des foodies et que j'ai moi-même la dent sucrée — j'adore le chocolat! —, je me suis dit que c'était le match parfait. J'en ai parlé à ma famille et ils m'ont encouragée dans la poursuite de ce rêve. »

Juliette retourne alors en France afin de créer son plan d'affaires et de suivre des cours de pâtisserie, de chocolaterie (à Paris) et de crêperie (en Bretagne). Parallèlement, elle travaille dans une crêperie pendant près d'une année et apprend tout du métier.

« J'avais toujours beaucoup cuisiné, j'adorais cela, mais je voulais être capable de tout faire par moi-même, d'avoir essayé tous les postes pour pouvoir tout comprendre du métier et de ce qui m'attendait. »

De retour à Montréal, la jeune Juliette entame les recherches du local parfait, qu'elle visualise déjà sur Saint-Denis. À 22 ans seulement, elle a une idée très claire de ce qu'elle veut et de ce qui sera. Et le 1er juillet 2003, elle ouvre sa première succursale montréalaise en plein coeur du Quartier Latin.

La recette d'un succès chocolaté

Treize ans et beaucoup, beaucoup, de chocolat plus tard, Juliette – épaulée par son mari Lionel – est à la tête d'une belle collection de 7 succursales dispersées à travers le grand Montréal. Et la demande d'ouverture de nouveaux restaurants est là, très forte.

« J'ai une vision limpide de ce que je veux, affirme-t-elle. On a une équipe fantastique avec qui on a fait des progrès extraordinaires. Nous avons aujourd'hui quelque 300 employés (qu'elle appelle ses “petits chapeaux rouges”); des gens formidables et une équipe de gestion qui parvient à rester intime, telle une petite famille. »

Il faut dire que cette chère Juliette aime être bien entourée. Avec 4 enfants et un 5e en route, plusieurs restaurants et un nombre infini de projets, la « folle de chocolat » ne s'ennuie pas. « Quand je fais les choses, je les fais à fond, dit-elle en riant. J'ai toujours été très entourée et j'aime cela. D'ailleurs, je crois que c'est ce qui me plaît le plus dans ce genre d'affaires. Certains de mes anciens clients que je servais sur Saint-Denis lorsque j'ai ouvert viennent encore me voir aujourd'hui. C'est agréable de créer des liens avec les clients et avec les chapeaux rouges avec qui je garde contact bien après leur départ. Ce sont des liens forts, presque de famille. »

Le secret de son succès tient, selon elle, à plusieurs choses. « Tout d'abord au concept: le fait de proposer quelque chose de réconfortant et de gourmand dans un pays où il fait froid une bonne partie de l'année. Puis, au contact et aux liens très proches que nous avons créés avec les gens, mais aussi avec nos chapeaux rouges. Nous sommes parvenus à créer une expérience, une culture d'entreprise et un lien plus profond que juste un lien du ventre. »

D'ailleurs, elle insiste sur un point: Juliette et Chocolat, ce n'est pas qu'elle. C'est une famille et un travail d'équipe où tout le monde est invité à partager ses idées.

« Des gens ont créé des choses similaires en surfant sur le succès de notre concept, ajoute-t-elle. Je me dis que c'est une bonne chose, car cela nous force à nous renouveler, à demeurer les précurseurs dans un domaine qui a déjà bien été couvert, mais qui laisse encore tant de possibilités. C'est bon, la compétition. »

Pour tout savoir sur Juliette et Chocolat et pour visiter la boutique en ligne.

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