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Le gouvernement prié d'ouvrir un centre de formation sur les opérations de paix

Ottawa prié d'ouvrir un centre de formation sur les opérations de paix
The last Canadian troops to leave Afghanistan, deplane as they return to Canadian soil, in Ottawa, Ontario on March 18, 2014. The last Canadian troops deployed to Afghanistan returned home on Tuesday, bringing an end to Canada's longest ever military engagement. AFP PHOTO/ Cole Burston (Photo credit should read Cole Burston/AFP/Getty Images)
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The last Canadian troops to leave Afghanistan, deplane as they return to Canadian soil, in Ottawa, Ontario on March 18, 2014. The last Canadian troops deployed to Afghanistan returned home on Tuesday, bringing an end to Canada's longest ever military engagement. AFP PHOTO/ Cole Burston (Photo credit should read Cole Burston/AFP/Getty Images)

Un organisme demande au gouvernement fédéral d'ouvrir un nouveau centre de formation sur les opérations de maintien de la paix trois ans après la fermeture de la première école spécialisée sur le sujet, a appris La Presse Canadienne.

Le nouveau centre serait situé à Kingston, en Ontario, près de la base des Forces armées canadiennes et du collège militaire. L'établissement serait toutefois géré par des civils et il s'agirait essentiellement d'une revitalisation du centre Pearson, qui avait cessé ses activités en 2013.

La proposition vient d'une organisation non gouvernementale, Canadem, qui s'est établi une réputation en fournissant aux missions des Nations unies des employés civils spécialisés sur les réformes en sécurité, la surveillance des élections et la conception des institutions démocratiques.

L'une des réformes chères au gouvernement libéral en politique étrangère est de rétablir la participation du Canada dans les opérations de maintien de la paix, alors que la contribution du pays est à son plus bas, réduite à quelques dizaines dans le monde.

Le premier ministre Justin Trudeau a récemment déclaré devant l'ONU que le Canada s'impliquera davantage dans les activités de maintien de paix afin de poursuivre son objectif de remporter un siège temporaire à l'important Conseil de sécurité, en 2020.

La capacité de l'armée canadienne à mener des opérations de maintien de paix s'est essentiellement estompée, après une décennie de guerre en Afghanistan, selon un rapport, soulignant l'importance d'un nouveau centre de formation.

«Plusieurs officiers généraux ont reconnu qu'ils avaient besoin de revigorer leur formation pour les opérations de paix de l'ONU et ils ont reconnu les avantages de tirer parti des formateurs civils», a affirmé Paul Larose-Edwards, le directeur exécutif de Canadem.

M. Larose-Edwards a indiqué que son organisme avait dressé une liste d'experts qui pourraient remplir cette tâche. «Nous avons des milliers d'individus sur notre liste qui sont sur le terrain, qui ont les connaissances de l'ONU et des opérations de terrain de l'ONU», a-t-il précisé.

Le centre Pearson de Cornwallis, en Nouvelle-Écosse avait été fermé en 2013, faute de financement gouvernemental. Avant sa fermeture, l'armée canadienne s'était plutôt concentrée sur la guerre en Afghanistan, qui avait commencé en 2001, après les attentats du 11 septembre.

Le centre était financé par les ministères de la Défense et des Affaires étrangères. Il pourrait facilement être reconstitué avec un budget modeste de 10 à 20 millions $, selon Walter Dorn, professeur au Collège des Forces canadiennes de Kingston.

M. Dorn, qui a étudié le déclin de la contribution du Canada à la mission de paix de l'ONU, estime qu'il est logique de placer un établissement civil à proximité des installations de l'armée puisque tous peuvent apprendre de leurs expériences respectives.

«Cela nous aiderait vraiment à regagner de l'expertise, parce que nous pourrions remettre à jour les (connaissances) des Canadiens. Nous avons perdu toute une génération d'officiers et de soldats qui n'ont pas participé à des opérations de paix», a-t-il expliqué.

M. Larose-Edwards considère que les civils peuvent apprendre beaucoup de l'armée, et vice versa.

Le centre Pearson avait été instauré dans les années 1990 et il était devenu une référence en la matière dans le monde. Il avait été nommé ainsi en l'honneur de l'ancien ministre des Affaires étrangères canadien - et ancien premier ministre - Lester B. Pearson, qui avait contribué à mettre sur pied les Casques bleus. M. Pearson avait d'ailleurs été sacré prix Nobel de la paix, en 1956.

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