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Martin-Luc Archambault, l'homme derrière le dragon (ENTREVUE)

Martin-Luc Archambault, l'homme derrière le dragon (ENTREVUE)
Courtoisie

Assis sur l’une des cinq chaises d’investisseurs de l’émission Dans l’œil du dragon pour une deuxième saison, Martin-Luc Archambault est réputé pour son expertise en techno, son enthousiasme pour les start-ups et la jeunesse qui le démarque des autres dragons. Mais au-delà des lieux communs, qui est cet homme évoluant en affaires depuis plus de 15 ans, alors qu’il n’a pas encore franchi le cap de la mi-trentaine?

Semaine après semaine, les téléspectateurs voient Archambault investir des dizaines de milliers de dollars, au fur et à mesure que les inventions défilent sous ses yeux et que les entrepreneurs s’adressent à lui, l’angoisse au ventre ou la confiance dans l’âme.

Un cocktail d’émotions fortes qui font échos à ses débuts, alors qu’il lançait sa première entreprise : un site de transactions boursières, qui a vite attiré des milliers de membres. Il était encore aux études collégiales. « Au début, j’ai été stupéfait de réaliser que je pouvais construire quelque chose à partir d’une passion. Je ne faisais pas ça pour l’argent, et je ne pense pas que ça puisse être une motivation à long terme. En tant qu’entrepreneur, il faut savoir pourquoi on va travailler sur notre business sans arrêt, même en dormant. »

A-t-il hésité avant de faire ses premiers pas en affaires, si jeune? « On ne peut pas vraiment douter dans mon domaine. Il faut suivre nos instincts et être prêts à tout. On doit être capable de vendre de la glace aux Eskimos en les convaincant que leur eau ne sera pas assez froide sans elle! »

On jurerait que l’homme est né avec cette aisance entrepreneuriale. Ou à tout le moins qu’il l’a développée en bas âge. « Je me suis beaucoup inspiré de ma mère, qui a été vice-présidente chez Métro Richelieu et qui a démarré la division pharmaceutique Brunet. Elle a réussi à faire une carrière exceptionnelle comme femme d’affaires au Québec, à une époque où c’était encore plus difficile pour les femmes, tout en élevant une famille. Je la regardais aller et elle est devenue un modèle pour moi. »

Au terme de son baccalauréat en administration des affaires à HEC Montréal, en 2002, il a créé cinq nouvelles entreprises. Trois ans plus tard, tout juste âgé de 25 ans, il est devenu millionnaire en les vendant à Zango, un holding de Seattle.

Édition et publicité en ligne, spéculation boursière, gestion de projets et marketing par moteur de recherche ne sont que quelques-uns des domaines avec lesquels il a bâti sa renommée.

Aujourd’hui membre du conseil d’administration d’Anges Québec, l’entrepreneur en série épaule les nouveaux entrepreneurs et travaille activement à la croissance de son nouveau bébé, AmpMe, une application gratuite permettant de transformer plusieurs téléphones mobiles en chaîne stéréo synchronisée.

Rien à voir avec les entrepreneurs qui placent tous leurs œufs dans le même panier pendant des décennies. « En gérant tous mes projets et mes investissements, ça me permet d’être en contact avec plus de choses et de continuer à apprendre. Sinon, je m’emmerde. Mais ça ne veut pas dire que je laisse une compagnie aller très tôt. Mon but est de changer le monde avec AmpMe. Et je n’arrêterai pas tant que je n’aurai pas réussi! »

La suite logique

Avec un tel parcours et de pareilles ambitions, pas surprenant que Martin-Luc Archambault ait fait ses débuts Dans l’œil du dragon au printemps 2015. Une expérience qui a permis à l’homme d’affaires d’observer la situation entrepreneuriale du Québec plus positivement.

« J’avais un peu perdu espoir pendant des années. Les statistiques démontrent que moins de Québécois veulent lancer une entreprise ou le font, en comparaison avec le reste du Canada et les États-Unis. Mais avec l’émission et mon travail aux Anges investisseurs, j’ai un peu plus confiance qu’avant. Je vois beaucoup de personnes passionnées par leurs projets et qui ont des idées bonnes pour la communauté. »

Il a d’ailleurs joint les dragons afin de stimuler l’esprit entrepreneurial, spécialement chez les jeunes. « Ce sont eux qui ont le plus de chances de réussir, puisqu’ils ont plus de temps devant eux. Être entrepreneur, ce n’est pas une carrière ni une affaire de deux ou trois ans, c’est un mode de vie. Plus tu commences jeune, plus tu as des chances de succès, parce que tu as moins de dettes et souvent pas d’enfants. »

Ce sont justement les jeunes entrepreneurs qui l’ont marqué la saison dernière. « Je suis vraiment fier de ce que Bastien Poulain, le fondateur de 1642 Cola, est en train de réaliser. Et j’ai encore un souvenir très fort d’Émile Gariépy, le jeune agriculteur de 12 ans, qui en connaissait plus en affaires que la majorité des entrepreneurs de 20 ans d’expérience! »

Même penchant pour la jeunesse durant la saison en cours de diffusion. « La jeune femme de 24 ans et son projet de cuisine communautaire (NDLR Épisode 3, saison 5) sont dans mon top 3 cette année. Elle connaît son entreprise, elle a un plan d’affaires exceptionnel, elle a levé du financement de partout et elle pourrait donner des leçons à bien des gens qui font des affaires depuis 10 ans. »

Une primeur sur les épisodes à venir? « J’ai très hâte que les gens découvrent une entente que j’ai faite dans un projet de techno et de sports extrêmes. Ça cadre vraiment bien avec ma personnalité. Et j’ai très hâte de m’impliquer dans le projet! »

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