Pour Justin Trudeau, le déplacement est incontournable. Après que son gouvernement ait participé activement aux négociations sur le climat à Paris, à la fin de l'année dernière, le premier ministre canadien sera à New York au cours des prochains jours pour signer l'accord de Paris sur le climat.
Un texte de Raphaël Bouvier-Auclair
Échange avec des étudiants universitaires new-yorkais, rencontres bilatérales et même combat de boxe. Les événements et rendez-vous qui remplissent l'horaire de Justin Trudeau au cours de son séjour éclair de deux jours dans la métropole américaine sont pour le moins disparates. Mais le but premier du déplacement est la signature de l'accord de Paris.
L'Organisation des Nations Unies (ONU), tout le comme le gouvernement du Canada, veulent lancer un message fort. L'événement entourant la signature se déroulera vendredi, le 22 avril, jour de la Terre. Selon l'ONU, 130 pays ont fait part de leur intention de signer l'accord.
Le but est de réconcilier les humains et la planète. - Stéphane Dion, ministre des Affaires étrangères.
La cible du Canada critiquée
Le chef du NPD Thomas Mulcair avance que Justin Trudeau va se « pavaner » à New York sans avoir un plan ambitieux de lutte contre les changements climatiques. Le gouvernement Trudeau a conservé la cible de réduction des émissions canadiennes qui avait été établies par le gouvernement conservateur de Stephen Harper.
C'est une coquille vide. [...] On peut parler du sujet des changements climatiques à n'en plus finir. Mais la réalité, c'est qu'à défaut d'avoir un plan pour réduire les gaz à effet de serre au Canada, cela ne vaut rien. - Thomas Mulcair, chef du NPD
Engagement du Canada
Réduction de 30 % ses émissions de GES par rapport aux niveaux de 2005, d'ici 2030.
À quand la ratification?
Si vendredi la signature de Justin Trudeau sera inscrite sur l'accord de Paris, le Canada ne l'aura toujours pas ratifié. Le gouvernement promet que cette étape cruciale sera franchie d'ici la fin de l'année, après que le fédéral, les provinces, et les territoires se soient entendus sur un plan national de lutte contre les changements climatiques.
À Vancouver, au début du mois de mars, tous les premiers ministres ont convenu de mettre sur pied des comités se penchant sur diverses questions,dont la tarification du carbone, pour développer une stratégie pan-canadienne.
« Ça va se passer dans les six prochains mois et après cela nous serons dans la position de ratifier », a confirmé plus tôt cette semaine la ministre de l'Environnement et des Changements climatiques, Catherine McKenna.
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