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Thomas Mulcair revient prendre sa place en attendant son successeur à la tête du NPD

Thomas Mulcair applaudi à son retour aux Communes
CP

Deux jours après avoir été chassé de son poste de chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair a été accueilli par une ovation des députés à son retour en Chambre.

Lorsqu'il s'est levé pour poser sa première question, mardi après-midi, les élus de son caucus ont bondi de leur siège pour l'applaudir.

Ils ont été imités par les députés des autres formations politiques.

Le leader du NPD ne s'est pas adressé aux médias, mardi, mais il doit tenir un point de presse à l'issue du caucus néo-démocrate, mercredi.

Entre-temps, il s'est tourné vers Twitter pour réitérer qu'il avait l'intention de demeurer à la tête du parti en attendant le choix de son successeur.

"Je continuerai de travailler sans relâche jusqu'à ce que mon remplaçant soit trouvé _ le NPD sera toujours le parti qui se bat pour vous", a-t-il écrit mardi en début d'après-midi.

"Nous devons rester unis et choisir ensemble la personne la mieux placée pour mener à bien notre projet", a exhorté M. Mulcair sur le même réseau social.

Le chef néo-démocrate a été chassé de son poste dimanche après-midi par les délégués de son parti.

Cinquante-deux pour cent des quelque 1800 membres présents au congrès d'Edmonton ont réclamé une course à la direction du parti.

C'était la première fois dans l'histoire du NPD qu'un chef était ainsi poussé vers la sortie.

La formation aura jusqu'à deux ans pour sélectionner un nouveau dirigeant, selon ce qui a été décidé par les militants au congrès.

Depuis l'annonce des résultats, quelques députés néo-démocrates ont remis en doute le fait que Thomas Mulcair puisse rester en poste jusqu'à l'élection de leur prochain leader.

Parmi eux figure Don Davies, député de Vancouver-Kingsway, selon qui le sort du chef éjecté est en sursis.

"Vous savez, les chiffres veulent dire quelque chose", a-t-il insisté lundi, en soulignant les 48 pour cent d'appui obtenus par le chef néo-démocrate au vote de dimanche.

"D'après moi, ce sera très difficile pour M. Mulcair de rester là jusqu'à l'élection du prochain chef dans un an et demi", a-t-il tranché.

Ce n'est pas l'avis du leader parlementaire du parti en Chambre, Peter Julian, qui avait appuyé publiquement son chef.

"On a pris une décision d'avoir une course à la direction. Ça ne veut pas dire qu'il est contesté pour le travail qu'il fait tous les jours en Chambre, bien au contraire", a-t-il soutenu en mêlée de presse dans le foyer des Communes.

"Au congrès, tout le monde, même ceux qui allaient voter pour une course à la direction, (vantait) ses capacités à réclamer des comptes au gouvernement. C'est un grand atout pour nous, et il va continuer son bon travail", a plaidé le député britanno-colombien.

Le nom de Peter Julian figure sur la liste _ spéculative _ des potentiels successeurs à Thomas Mulcair à la barre du NPD. Il a assuré qu'il n'avait "même pas pensé à ça", disant devoir d'abord se remettre de ce congrès "émotionnellement" exigeant.

Le lieutenant québécois de Thomas Mulcair n'a pas non plus écarté l'idée: Alexandre Boulerice a dit vouloir "prendre le temps qu'il faut pour soupeser les choses".

De son côté, l'ex-députée Megan Leslie semble avoir fait une croix sur l'idée _ à tout le moins, elle l'avait fait avant l'annonce des résultats du vote de confiance, dimanche, dans la capitale albertaine.

"Non", avait-t-elle répondu catégiquement lorsque la question lui avait été posée.

Le conseil fédéral du NPD devait se réunir dimanche après-midi afin de déterminer les prochaines étapes à suivre en vue d'une course à la direction.

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