Un incident lors d'une foire de l'emploi au Cégep de Saint-Jérôme a été filmé et la vidéo est devenue virale sur Facebook depuis sa publication, mardi soir.
On y voit un étudiant placé devant un kiosque de l'armée canadienne attirer l'attention de la foule avec une trompette avant de lancer un message.
Il déclare que l'« Association étudiante du Cégep de St-Jérôme (l'AGES, ndlr) a un mandat très explicite pris en assemblée générale contre la présence de kiosques militaires dans le cégep ».
Après son message, il renverse la table sous l'œil ébahi des gens présents, qui ne bougent pas d'un pouce pendant toute la scène.
La vidéo a été mise en ligne par la page Facebook de l'association étudiante, avec le message « À Laurentides en emploi au Cégep Saint-Jérôme aujourd'hui une personne crée tout un malaise au kiosque de l'armée ».
La publication a été mise à jour mercredi vers midi afin d'ajouter textuellement le mandat qui aurait été voté en assemblée générale :
Que l'AGES s'oppose à toute forme de publicité militaire au Cégep de St-Jérôme, incluant la présence de kiosques de recrutement de l'armée et du Collège militaire royal, de Zoom Media affichant de la publicité de l'armée et à toute autre de publicité militaire.
Dans un message envoyé au HuffPost Québec, l'AGES a indiqué que cette disposition avait été votée en assemblée générale en 2008.
Une représentante a ajouté que, pour cette raison, l'action présentée ci-haut était endossée par l'association. « Il est important de comprendre qu'une fois que l'association étudiante possède un mandat, toutes et tous les étudiantes et étudiants peuvent ensuite le défendre selon leurs propres tactiques », nous a écrit Sandrine Beaudry, une membre de l'AGES.
Elle convient toutefois que l'action « aurait pu être faite différemment » et qu'elle n'était pas « habituelle ». Un retour sera donc fait lors de la prochaine assemblée générale des étudiants du cégep.
Laurentides en emploi organisait mardi un événement au cégep afin de permettre aux étudiants de rencontrer de potentiels futurs employeurs.
Mercredi midi, l'AGES a partagé un article du Devoirafin de faire réfléchir ceux qui « soutiennent que les militaires se sacrifient pour notre liberté et invitent leurs détracteurs à ouvrir leurs livres d'histoire ».
Sur Facebook, les réactions sont partagées. Certains sont d'accord autant avec le message que le geste, alors que d'autres s'opposent à cette action jugée violente ou associée à de la censure. Des utilisateurs ont aussi accusé les gestionnaires de la page Facebook de supprimer arbitrairement des commentaires publiés sur celle-ci.
De son côté, l'AGES « déplore le manque de respect dans les commentaires de la vidéo ».
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