Il serait surprenant que n’éclate un jour une controverse liée au nom des prix Aurore, et que l’équipe d’Infoman ne doive, en catastrophe, rebaptiser son gala qui récompense le «meilleur du pire» du cinéma québécois.
C’est donc le cœur en paix et le sourire moqueur au coin des lèvres que Jean-René Dufort, Chantal Lamarre, MC Gilles et leur complice d’un soir, Pierre Brassard, célébreront jeudi prochain, le 17 mars, à 19h30, à Radio-Canada, la 10e édition du gala des prix Aurore, trois jours avant le Gala du cinéma québécois.
Jamais au même endroit pour cette «grande fête à laquelle tout le monde ne veut pas être invité» (ce sont eux qui le disent!), les troupes d’Infoman se transporteront cette fois à Paris pour souligner les 10 ans de leur hommage au septième art d’ici.
Pierre Brassard acceptera les trophées, les mythiques «ronds de poêle», au nom des lauréats qui ne pourront (ou ne voudront!) pas aller chercher leur récompense dans la Ville Lumière. MC Gilles, pour sa part, montera la garde à Montréal, au cas où l’un des vainqueurs pilerait sur sa fierté et se déplacerait pour aller livrer un discours de non-remerciements. Un miracle qui pourrait se produire, étant donné que le comédien Marc-André Grondin a déjà exprimé sa joie d’être nommé, sur Twitter, jeudi, pendant la diffusion d’Infoman. L’acteur a été retenu pour sa prestation dans After the ball.
«J’ai FINALEMENT une nomination au Gala des prix Aurore», a écrit Grondin sur le réseau social, en accompagnant sa déclaration de l’émoticône du petit singe qui se cache les yeux de ses mains.
«Tout vient à point à qui sait attendre!», lui a répondu le compte Twitter d’Infoman.
En 2010, Guillaume Lemay-Thivierge avait également joué d’humour et d’humilité en allant quérir le «rond de poêle» qui lui était décerné pour Détour.
Ego Trip mène la course
Les cinéphiles purs et durs ne seront pas étonnés d’apprendre que le film Ego trip domine la course aux Aurore 2016, avec 10 nominations.
Le scaphandrier en obtient sept, tandis qu’Autrui est cité cinq fois. Au total, 23 films se font la lutte dans l’une ou l’autre des catégories peu convoitées.
Le jury des Aurore est formé de cinq critiques de cinéma réputés : Manon Dumais et Odile Tremblay, du Devoir, Marc-André Lussier, de La Presse, Brandon Kelly, de The Gazette, et Michel Coulombe, de Radio-Canada.
Les finalistes de trois catégories sont maintenant dévoilés et détaillés ci-bas. Seront aussi remis, jeudi prochain, le prix La fârmes-tu, ta yeule?, qui honore la «meilleure pire réplique», ainsi que trois distinctions spéciales pour les 10 ans des prix Aurore : la Meilleure pire cascade, la Meilleure pire chanson et la Bécosse d’or, octroyée à la «meilleure représentation du transit intestinal et urinaire». Le public peut également voter dès maintenant pour la «Meilleure pire publicité ou vidéo corporative», au ici.radio-canada.ca/infoman.
L’an dernier, 800 000 téléspectateurs avaient regardé le 9e gala des prix Aurore, où Le règne de la beauté, de Denys Arcand (Meilleur pire film), Mélanie Thierry (Liquid Paper féminin, de la performance la moins mémorable, pour Le règne de la beauté) et Stéphane Rousseau (Liquid Paper masculin, de la performance la moins mémorable, pour Le vrai du faux) étaient sortis «triomphants».
Le gala des prix Aurore sera rediffusé le dimanche 20 mars, à 23h35, à Radio-Canada, et sera disponible sur Tou.tv après sa présentation originale.
Les trois principales catégories des prix Aurore
Meilleur pire film de l’année
After the ball
Autrui
Ego Trip
Le scaphandrier
«Liquid paper masculin» de la performance la moins mémorable
Raymond Bouchard – Le scaphandrier
Guy Jodoin – Ego Trip
Alexandre Aubry – Le scaphandrier
Robin Aubert – Autrui
Marc –André Grondin – After the ball
«Liquid paper féminin» de la performance la moins mémorable
Édith Côté-Demers – Le scaphandrier
Évelyne Brochu – Les loups
Laurence Leboeuf – Turbo Kid
Marie-Ève Milot – Ego Trip