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Un premier «anticafé» à Montréal

Un premier «anticafé» à Montréal
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Un café où les clients ne paient que pour le temps qu'ils y passent, plutôt que pour leurs consommations, est ouvert depuis quelques mois à Montréal. La philosophie derrière ce concept importé d'Europe, et baptisé «anticafé», est de favoriser les échanges entre les clients.

Un texte de Bouchra Ouatik

L'Anticafé, installé au centre-ville de Montréal depuis octobre dernier, s'inspire d'un concept qui a vu le jour en Russie il y a quelques années, sous le nom de «tsiferblat», un terme russe pour désigner un cadran. Des «anticafés» existent dans plusieurs villes d'Europe, notamment à Paris et à Londres. Cependant, celui de Montréal est le premier en Amérique du Nord.

Ce type d'établissement offre le café, le thé et des collations gratuitement à ses clients. Cependant, il leur facture chaque heure passée. À l'Anticafé de Montréal, les clients doivent débourser de 2 à 3 $ par heure pour s'y installer, ou 9 $ pour une journée complète.

Autre différence, les clients doivent se servir eux-mêmes et faire leur vaisselle avant de quitter les lieux. Ils peuvent également y apporter leur propre nourriture.

«Le concept, c'est comme si vous étiez à la maison, mais avec des colocataires.»

— David Chevrier, gestionnaire de l'Anticafé

Entre le bureau et la boutique

Contrairement aux cafés traditionnels, l'Anticafé n'a pas de permis de restauration, mais se définit plutôt comme une boutique, car les toiles exposées sur les murs sont à vendre, tout comme les meubles. «C'est un espace entre le bureau et la boutique», indique un des gestionnaires, David Chevrier.

La philosophie des anticafés est de favoriser les rencontres. «On avait beaucoup de groupes qui venaient dans les deux premiers mois, pour échanger, pour des groupes linguistiques, des gens qui venaient se rencontrer pour jouer aux échecs», dit David Chevrier.

L'endroit, qui occupe deux étages, est particulièrement populaire auprès des étudiants et des travailleurs autonomes.

Une des clientes, Audeline Granger, a choisi ce lieu pour y écrire un livre. «Je suis très flâneuse et pour écrire, souvent, dans les cafés des grandes chaînes, on a besoin d'avoir une consommation à l'heure, explique-t-elle. Ils n'aiment pas vraiment les gens qui flânent et on les comprend, parce qu'ils ont de très petits locaux.»

À l'instar des espaces de travail partagé, le café propose aussi des abonnements mensuels pour les travailleurs autonomes qui veulent en faire leur bureau.

Des entreprises sont également attirées par l'endroit. Un groupe d'employés de l'agence de publicité Cossette a décidé d'y réserver une salle pour y tenir une réunion. «Comme on est en publicité, on essaie toujours de se renouveler et d'avoir des endroits inusités pour éveiller la créativité», explique Marie-Claude Lachance, vice-présidente services-conseils chez Cossette.

Le gestionnaire de l'établissement, David Chevrier, assure que le modèle d'affaires est rentable. «Le coût du café et des biscuits, ce n'est pas quelque chose qui coûte très cher, c'est pour ça qu'on peut se permettre de ne pas charger cher», explique-t-il.

Les propriétaires envisagent d'ouvrir une demi-douzaine d'autres établissements du genre dans la grande région de Montréal au cours des prochains mois.

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