Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Bombardier: Ottawa ne doit pas répéter les mêmes erreurs que Québec, selon la CAQ

Bombardier: Ottawa ne doit pas répéter les mêmes erreurs que Québec, selon la CAQ
Alice Chiche

Le gouvernement fédéral doit s'assurer que Bombardier protégera les emplois au Québec avant d'investir dans l'entreprise, soutient le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault.

Un texte de Mylène Crête

« Ce n'est pas normal que Bombardier ait 70 000 emplois dans le monde, puis qu'il ne protège pas d'abord les emplois qui sont au Québec et au Canada », affirme-t-il dans une entrevue aux Coulisses du pouvoir.

À son avis, le gouvernement fédéral devrait fixer deux conditions avant de fournir un appui au fleuron québécois. « Premièrement, des garanties financières sur l'ensemble de l'entreprise et pas seulement sur la division de la Série C. Deuxièmement, il devrait avoir une garantie sur un plancher d'emploi. »

L'entrevue avec François Legault sera diffusée aux Coulisses du pouvoir dimanche à 11 h (HE) sur ICI Radio-Canada Télé.

Ces deux conditions manquent dans l'entente conclue l'automne dernier entre Bombardier et le gouvernement québécois, selon François Legault. Le gouvernement de Philippe Couillard s'était alors engagé à investir 1 milliard de dollars américains dans la division de la C Series de Bombardier, tandis que l'entreprise promettait de maintenir son siège social et sa production et ses activités d'ingénierie au Québec durant 20 ans.

La pression s'est accentuée mercredi sur les épaules du gouvernement de Justin Trudeau pour qu'il fournisse aussi une aide financière à Bombardier qui est toujours à la recherche d'un milliard de dollars en liquidités. La demande de l'entreprise est présentement à l'étude à Ottawa.

« Là, on a besoin de l'aide du gouvernement fédéral dans le dossier de Bombardier et ce n'est pas normal que ce soit seulement le gouvernement du Québec qui prenne tous les risques dans ce dossier-là. »

— François Legault, chef de la CAQ

Bombardier annonçait le même jour qu'elle avait obtenu une promesse d'achat d'Air Canada pour 45 appareils de la C Series et qu'elle éliminait 7000 emplois partout dans le monde, dont 2400 au Québec. On apprenait également que le gouvernement du Québec s'était engagé à mettre fin au litige qui l'opposait à Air Canada sur le centre d'entretien d'Aveos à Montréal.

Le chef de la CAQ doute maintenant que l'entente entre Bombardier et le gouvernement de Philippe Couillard permettra vraiment de conserver les milliers d'emplois en jeu au Québec. Il demande qu'elle soit renégociée et juge que le gouvernement fédéral ne doit pas répéter les mêmes erreurs.

Levée de boucliers au Canada anglais

L'octroi d'une éventuelle aide fédérale à Bombardier suscite des critiques d'élus et de commentateurs du Canada anglais. Le premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, a indiqué par l'entremise des réseaux sociaux qu'Ottawa devrait aussi accorder une aide similaire à l'industrie du pétrole.

« C'est normal qu'il y ait un peu de jalousie entre les provinces, remarque François Legault. On n'était pas content, nous, quand la construction des bateaux a été donnée dans une autre province. On était plus ou moins content quand le gouvernement a aidé l'Ontario dans l'automobile, bien là c'est notre tour d'avoir de l'aide dans l'aéronautique. » Au moins 50 % des emplois en aéronautique au pays sont au Québec, souligne le chef de la CAQ.

PARTIE 1: LE RÉSEAU D'AUTOBUS

Dans les coulisses du transport en commun montréalais

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.