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Accepter son corps, c'est difficile, même pour la reine du burlesque Dita Von Teese (VIDÉO)

Accepter son corps, c'est difficile, même pour la reine du burlesque (VIDÉO)

Avec ses courbes identiques à une femme «pin-up» et son style rétro, Dita Von Teese a toujours soigneusement gardé la même allure. Son discours, lui, a bien changé. La star de l’effeuillage, de passage le dimanche 21 février à l’Olympia de Montréal, encourage les femmes à accepter leur corps, tout en admettant qu’il est difficile pour elle de ne pas tomber dans l’obsession de l’image. Entrevue.

La scène burlesque a beaucoup évolué depuis vos débuts dans les années 90. Le public est beaucoup plus féminin qu’avant, comment expliquez-vous cela?

C’est vrai que ça a complètement changé. Je pense que les femmes sont inspirées par le message de sensualité du burlesque, et aussi par le message d’acceptation du corps. On met de l’avant la diversité de la beauté, et je parle d’une beauté loin des défilés de Victoria’s Secret…

Vraiment? Est-ce que le message initial du burlesque est celui de la diversité corporelle?

Initialement, dans les années 30-40, non. Et même quand j’ai commencé, non je ne me concentrais pas sur cet aspect. Je voulais être parfaite, incarnée entièrement la femme «pin-up». Mais ma vision a changé depuis, elle a évolué. J’ai réalisé que les spectateurs appréciaient que les artistes qui m’accompagnent aient une diversité de corps, mais aussi d’âge, de couleur de peau, de genre…

Vous êtes donc devenue plus sage en vieillissant?

Eh bien, j’espère! (Rires) Sans blague, oui l’expérience m’a appris que ce qui fait un bon artiste burlesque ce n’est pas que la perfection du corps ou le costume, mais surtout le talent et la présence sur scène. Mais je ne voyais pas ça quand j’avais 20 ans…

Est-ce difficile pour une icône de beauté et de mode, comme vous, de vieillir?

J’essaye de composer le mieux possible avec cette réalité. Je suis moins obsédée par mon image qu’avant, je ne m’entraîne plus tous les jours, mais bon… C’est sûr que c’est difficile de s’accepter, et je veux tout faire pour éviter que des gens disent que je paraissais mieux à l’âge de 20 ans qu’aujourd’hui (43 ans)…

Dans votre livre «Your Beauty Mark», publié à la fin de l’an dernier, vous ne cessez de dire qu’il faut oser devenir la personne que l’on veut être.

C’est tout à fait exact. Si vous voulez avoir un style glamour, excentrique, ou à l’opposé hyper naturel, adoptez-le! Il y aura toujours des gens qui seront là pour critiquer vos choix de toute façon, donc il faut apprendre à les ignorer. Si on se contente d’adopter un look qui convient à la vaste majorité, on se complaît dans la médiocrité.

Vous faites constamment l’apologie de la beauté glamour, est-elle mieux selon vous que la beauté naturelle?

Je ne crois pas que l’une est mieux que l’autre, c’est juste différent. Je crois en la diversité des formes de beauté. C’est un peu comme les paysages : j’aime autant les montagnes sauvages que les architectures complexes des villes. Moi, personnellement, je suis heureuse et bien dans le style glamour.

Est-ce vrai que vous n’avez jamais recours à des stylistes, coiffeurs ou maquilleurs?

C’est vrai… Pour 90% du temps. Parfois j’ai énormément de séances photo dans une même semaine, donc il arrive que j’aie de l’aide de maquilleurs et de coiffeurs. J’en connais plusieurs et ils font un excellent travail, mais quand c’est moi qui le fais c’est beaucoup plus rapide. Pour un tapis rouge ou pour un spectacle, je peux être prête en une heure et demie. Si je dois faire faire le tout par d’autres, ça prend plutôt trois à quatre heures. Mais mon style vestimentaire, c’est moi qui choisis tout.

Votre style n’a d’ailleurs pas beaucoup changé depuis les années, vous êtes toujours aussi amoureuse des vêtements vintage, du rouge à lèvre rouge… N’avez-vous pas envie de changer radicalement votre allure parfois?

Eh bien, oui parfois j’ai envie de changer ma couleur de cheveux! J’aimerais me voir en blonde, en rousse… Mais je sens la réticence de mon entourage, de mes admirateurs. Parfois je mets des perruques et les gens me disent «Non, ça ne te ressemble plus!». En plus, c’est très compliqué changer de couleur quand les cheveux sont teints noirs, surtout que je dois les teindre chaque deux semaines…

Mais le reste de votre style, aimeriez-vous le changer?

Ah non! Jamais de la vie. Les paparazzis ne cessent d’essayer de me surprendre sans maquillage, ou habillée d’un simple jeans et t-shirt… Mais la vérité, c’est que j’ai toujours ce style, parfois plus confortable, mais tout de même semblable. J'adore mon look vestimentaire, je ne le changerais pour rien au monde. Et je compte coiffer mes cheveux de la même façon et porter le même maquillage jusqu’à la fin de mes jours.

Un spectacle qui promet

C’est la désormais célèbre star burlesque Lavender May et sa compagnie de production Speakeasy Burlesque qui ont convaincu Dita Von Teese de revenir à Montréal après plus de dix ans. Et elle revient en force : les spectateurs de l’Olympia auront droit à son tableau avec le verre à martini géant, un classique incontournable. La vedette américaine sera accompagnée d’une série d’artistes burlesques d’ici. Bref, ça promet!

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