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Le Québec ne respectera pas ses engagements de protection de la biodiversité

Le Québec ne respectera pas ses engagements de protection de la biodiversité
Philippe Couillard, Quebec's premier, listens during an interview in New York, U.S., on Monday, Sept. 28, 2015. Couillard, leader of the Quebec Liberal Party, took office as Premier of the second largest province of Canada in 2014. Photographer: Chris Goodney/Bloomberg via Getty Images
Bloomberg via Getty Images
Philippe Couillard, Quebec's premier, listens during an interview in New York, U.S., on Monday, Sept. 28, 2015. Couillard, leader of the Quebec Liberal Party, took office as Premier of the second largest province of Canada in 2014. Photographer: Chris Goodney/Bloomberg via Getty Images

MONTRÉAL - Même si le Québec veut se positionner en leader en matière environnementale sur la scène internationale, il s'avère jusqu'ici incapable de respecter ses engagements en matière de protection de la biodiversité.

Un bilan des actions entreprises par le Québec réalisé par la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) et Nature Québec démontre que le Québec est en voie de rater les cibles internationales pour lesquelles il s'était engagé.

Le Québec s'était lié aux objectifs du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, en 1992, et donc aux engagements pris par les pays signataires lors d'une rencontre de suivi au Japon en 2010, en vertu desquels il était prévu de transformer 17 pour cent du territoire et 10 pour cent des zones marines et côtières en aires protégées d'ici 2020.

Selon le rapport présenté mardi, seulement 9 pour cent du territoire et 1,35 pour cent pour cent d'aires marines ont été protégés, ce qui est loin des cibles intérimaires prévues pour 2015 et qui met en péril l'objectif de 2020.

Pourtant, il ne s'agit là que d'un seul de la vingtaine d'objectifs issus du sommet du Japon. Le rapport a évalué huit de ces objectifs et il appert que le Québec est en retard dans chacun d'entre eux.

Les auteurs du rapport s'inquiètent des pressions grandissantes sur la biodiversité dans le sud de la province, où l'on tarde à désigner des aires protégées. De plus, Québec n'arrive même pas à désigner les aires protégées dans le Nord québécois, qui n'est pas développé, alors que le Plan Nord prévoit mettre à l'abri des activités industrielles 50 pour cent du territoire.

Or, c'est dans le sud que les écosystèmes sont les plus riches en termes de faune et de flore et où l'on retrouve le plus d'espèces menacées.

Plutôt que de tendre vers un redressement, le rapport souligne la diminution constante des moyens financiers, la désuétude réglementaire ainsi que l'absence de plans d'action nationaux, de mécanisme de suivi et d'évaluation.

Ses auteurs rappellent que la dégradation de la biodiversité est une voie à sens unique et qu'on ne peut revenir en arrière une fois qu'un milieu ou une espèce disparaît.

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