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Le retour de Lise Thériault demeure incertain

Le retour de Lise Thériault demeure incertain

QUÉBEC – Le gouvernement Couillard ne sait toujours pas si la ministre Lise Thériault pourra reprendre ses fonctions d’ici le début du mois de février, tel qu’annoncé auparavant.

Au début de l’année, le cabinet de la ministre de la Sécurité publique était «confiant» de voir Lise Thériault reprendre ses fonctions d’ici la rentrée parlementaire, le 9 février prochain. «On est très confiants en un retour probablement quelque part à la fin janvier», avait déclaré au quotidien Le Devoir l’attachée de presse de la ministre, Émilie Simard.

Alors que Lise Thériault devait rencontrer son médecin cette semaine pour évaluer son état de santé, le gouvernement Couillard a refusé vendredi d’annoncer son retour pour la rentrée parlementaire. «Elle va de mieux en mieux, pour la suite on va vous tenir informés», affirme désormais Émilie Simard.

Au bureau du premier ministre, on n’est guère plus bavard. «Je n’ai pas de commentaires à faire sur son retour, dit le responsable des relations médias, Charles Robert. Madame Thériault va voir son médecin. Quand le gouvernement sera prêt à faire une annonce, quant à un éventuel retour, ce sera communiqué.»

À Davos plus tôt cette semaine, le premier ministre Philippe Couillard s’est également montré évasif sur le sujet. Philippe Couillard s’est contenté d'affirmer qu’il a «hâte qu’elle revienne parmi nous», selon le Journal de Québec.

Lise Thériault s’est retirée de la vie publique depuis la fin du mois d’octobre dernier pour des raisons de santé qui n’ont pas été rendues publiques. Au départ, elle devait être absente pour une période de six semaines, soit jusqu’à la mi-décembre.

Le ministe des Affaires municipales Pierre Moreau assume ses fonctions dans l'intervalle.

L’incertitude concernant le retour de celle qui est également vice-première ministre pourrait compliquer la tâche de Philippe Couillard dans un éventuel remaniement ministériel.

En effet, la rumeur d’un remaniement demeure persistante à Québec. Le chroniqueur Jean Lapierre a affirmé que celui-ci aura lieu «la semaine prochaine», sur les ondes du 98,5FM.

Jeudi, le Parti québécois a dit souhaiter que les ministres Jacques Daoust (Économie), David Heurtel (Environnement) et Francine Charbonneau (Famille) se voient retirer leurs fonctions.

«Monsieur Heurtel n'a pas fait le travail à l'Environnement. Monsieur Daoust n'a pas été particulièrement brillant à l'Économie, il n'y a toujours pas de stratégie économique digne de ce nom. Et Madame Charbonneau, c'est un désastre. Elle est incapable de défendre les Centres de la petite enfance», a dit le leader parlementaire du PQ, Bernard Drainville.

Il a pressé le premier ministre Philippe Couillard de trancher rapidement sur la tenue ou non d'un remaniement ministériel.

Selon lui, l'incertitude actuelle paralyse l'action gouvernementale et les contribuables québécois sont «en droit d'avoir un gouvernement qui gouverne».

«La moitié du conseil des ministres se demande s'il va perdre sa job, et l'autre qui se demande si elle va garder le même ministère, a déploré Bernard Drainville. Le gouvernement Couillard est de plus en plus dysfonctionnel.»

Parmi les élus qui pourraient accéder au conseil des ministres, les noms de Dominique Anglade et de Sébastien Proulx reviennent fréquemment sur la colline parlementaire. Toutefois, la promotion rapide de ces deux nouveaux députés, élus à la faveur d’une élection partielle l’automne dernier, pourrait causer des frictions au sein du caucus libéral, où certains attendent leur tour depuis l’élection de 2014.

Sans oublier que Sébastien Proulx est un ancien député adéquiste, tandis que Dominique Anglade a été candidate et présidente de la CAQ.

Le nom de Julie Boulet alimente également la machine à rumeurs. L'ex-ministre sous le gouvernement Charest est toutefois citée à de nombreuses reprises dans le rapport Charbonneau, qui n’a pas adressé de blâmes formels.

«Les témoignages de Julie Boulet et de son directeur de cabinet ont révélé que les ''gens de pavage'' assistaient de façon ''récurrente'' aux cocktails de financement de la ministre», lit-on dans le rapport.

Lors de son témoignage, la députée de la Mauricie a toutefois «nié avoir octroyé des contrats tarifés afin de recevoir du financement». Après le dépôt du rapport, Julie Boulet s’est dite «soulagée» des conclusions de la commission Charbonneau.

Au mois de décembre, Philippe Couillard a lui-même alimenté les rumeurs de remaniement en affirmant vouloir faire plus de place dans son conseil des ministres aux femmes, aux jeunes et aux représentants des régions.

Avec La Presse Canadienne

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