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L'intégration reste un défi pour les réfugiés syriens

L'intégration reste un défi pour les réfugiés

Si le Canada prévoit toujours parrainer l'accueil de 25 000 réfugiés d'ici la fin février, de nombreuses familles syriennes entrent aussi au pays grâce au parrainage privé. Mais même avec le parrainage d'un proche, l'adaptation reste parfois difficile pour ces nouveaux arrivants.

Un texte de Michel Marsolais

Des dizaines de familles sont attendues au Québec dans les prochains jours grâce à ce programme. Pour l'Église syriaque St-Jacques dans le nord de Montréal, l'arrivée régulière de nouveaux syriens est une source de joies, mais aussi de défis.

Le programme de parrainage du gouvernement canadien a considérablement accéléré le traitement de ceux qui arrivent par parrainage privé.

« D'habitude, le dossier, ça prenait de six mois à un an pour que ça soit traité et que le réfugié soit ici. Pour le moment, je peux vous dire que c'est trois mois », explique Moufid Kanou, membre de l'Église St-Jacques syriaque orthodoxe.

Malgré tout, l'adaptation des réfugiés n'est pas toujours facile. Certains problèmes nécessitent plus que l'accompagnement d'un proche pour être réglés.

« On a vraiment un problème sérieux : le logement. On n'est pas capable de trouver des logements. Même si on trouve, c'est excessivement cher », explique Jacques Tabbakh, qui participe au programme de parrainage de l'Église St-Jacques syriaque orthodoxe.

La famille de Samir Karachouch et de Nour Barbar, originaire d'Alep et installée depuis peu à Châteauguay, peine encore avec les détails de la vie de tous les jours. Déchiffrer une circulaire d'épicerie pleine de produits inconnus demande l'aide de l'oncle Michel, qui a parrainé leur venue au Québec. Celui-ci guide leurs pas dans leur nouvelle vie.

Michel Barbar, établi au Québec depuis longtemps, ne connaissait pas cette nièce qui l'a contacté l'an dernier pour demander de l'aide à sortir de son pays en guerre. Il a accepté sans hésiter.

« Nous lui sommes tellement reconnaissant à lui ainsi qu'à sa femme. Sans lui, nous ne serions pas ici », de dire Nour Barbar.

Francisation des adultes

Si les trois enfants du couple devraient s'intégrer assez rapidement grâce à l'école, la situation est plus difficile pour les adultes.

Samir Karakouch ne parle qu'arabe et très peu anglais. Il compte sur son GPS pour se déplacer.

« Peut-être que mon téléphone va pouvoir m'aider », dit-il en riant.

« Il n'y a pas assez, je pense, de cours de francisation. Une famille qui est arrivée par exemple le 14 septembre, on n'est pas capable de trouver une place à Montréal pour que ces gens-là puissent avoir un cours de français », explique Moufid Kanou.

La méconnaissance du français peut retarder l'intégration des nouveaux arrivants de Syrie et leur arrivée sur le marché du travail.

Moufid Kanou pense que l'intégration des nouveaux arrivants devrait se faire le plus rapidement possible pour éviter la création de ghettos.

Le programme de parrainage du gouvernement canadien maintient son objectif de 25 000 réfugiés. Jusqu'à présent, plus de 6500 demandes ont été traitées et 2176 réfugiés sont arrivés au pays depuis le mois de novembre.

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