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Autochtones: du «racisme» au sein de la Police provinciale de l'Ontario

Du «racisme» au sein de la police de l'Ontario

À l'instar du commissaire de la GRC il y a une semaine, le dirigeant de la Police provinciale de l'Ontario (PPO) Vince Hawkes ne nie pas qu'il y a eu des « enjeux liés au racisme » au sein de son service.

Vince Hawkes a fait ce commentaire, mercredi, alors que la PPO dévoilait son bilan des cas non résolus de meurtre et de disparition de femmes autochtones dans la province.

Le commissaire a dit que le corps policier était ainsi « proactif ».

« Nous ne tolérerons pas [le racisme]. Il y a un processus en place en cas de plainte. »

— Vince Hawkes, commissaire de la PPO

8 meurtres de femmes autochtones non résolus

La PPO a défendu son travail, mercredi, indiquant que, des 54 meurtres de femmes amérindiennes sur lesquels elle a enquêté de 1956 à 2014, huit n'ont pas été résolus. Par ailleurs, huit femmes autochtones sont toujours portées disparues.

De ces 54 meurtres, plus du tiers des victimes avaient 20 ans ou moins.

La Police provinciale a dévoilé son rapport, alors qu'Ottawa a promis une enquête publique sur le nombre alarmant de femmes autochtones assassinées ou disparues au pays au cours des dernières années.

Carte montrant la localisation des cas non résolus de meurtres de femmes autochtones (mauve) et d'Amérindiennes disparues (rose)

La PPO ne croit pas, à la lumière de ses enquêtes, qu'un tueur en série a été à l'oeuvre en Ontario.

Pour ce qui est des 46 cas résolus de meurtre de femmes autochtones, la police indique que :

  • 9 des victimes ont été tuées par un membre de leur famille;
  • 17 ont été tuées par leur conjoint;
  • 19 ont été tuées par une personne qu'elles connaissaient;
  • 1 a été tuée dans des circonstances indéterminées.

La Police provinciale indique aussi dans son rapport que, des 126 homicides d'hommes autochtones de 1978 à 2014, un seul n'a pas été résolu. Par ailleurs, 39 Amérindiens de l'Ontario sont portés disparus actuellement; la police soupçonne un acte suspect dans 22 de ces cas.

Réactions

Le chef autochtone régional de l'Ontario Isadore Day a participé au point de presse de la PPO, mercredi, affirmant que le rapport montrait l'engagement du corps policier en matière de « justice et de résolution [des cas non résolus] ».

« Les familles pensent qu'il y aurait pu y avoir des enquêtes plus poussées [dans le passé]. »

— Isadore Day, chef autochtone

M. Day a raconté que les relations entre les Premières Nations et la Police provinciale ont été tendues dans le passé. Il a entre autres mentionné la mort de l'Autochtone Dudley George, abattu par un agent de la PPO en 1995.

Pour sa part, la grande chef adjointe Denise Stonefish, du regroupement iroquois Association of Iroquois and Allied Indians, incite les autres services policiers à suivre l'exemple de la PPO.

« Les dirigeants des Premières Nations de l'Ontario veulent faire ressortir l'aspect humain dans le dossier des femmes autochtones assassinées ou disparues », dit-elle.

Le rapport de la Police provinciale doit être traduit en français et en cinq langues autochtones.

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