Le père d'un garçon de 14 ans toujours hospitalisé lance un vibrant appel aux parents et au public afin qu'ils prennent conscience du danger de la consommation de drogue.
Un texte de Vicky Boutin
L'homme de Saguenay s'est confié au micro de l'émission Café Boulot Dodo mercredi. Il préfère garder l'anonymat. La mort de deux hommes dans un logement de la rue Morin, dans l'arrondissement de Chicoutimi, a soulevé de tristes souvenirs dans sa mémoire. Ces deux individus âgés dans la trentaine auraient consommé des stupéfiants de mauvaise qualité.
Récit des événements
Le fils de cet homme a consommé une drogue chimique pour la toute première fois il y a quatre mois, avec des amis. La soirée a vite tourné au cauchemar.
« Le cœur a arrêté de battre dans l'ambulance. Ils l'ont sauvé à temps. Une demi-heure plus tard et c'était fini. »
— Père d'un garçon intoxiqué
À la suite de l'incident, l'adolescent est demeuré trois jours dans le coma. Il a perdu la vue, l'ouïe, l'usage de la parole et sa dextérité. Le drame a bouleversé la vie de toute la famille. « On est chanceux qu'il soit encore là », a confié son père. Il croit que les gens de la région ont souvent un faux sentiment sécurité, et croient que ce genre de drame ne peut survenir que dans les grands centres.
« Ce n'est pas parce qu'on est à Saguenay qu'il n'y a pas de danger. »
— Père d'un garçon intoxiqué
Appel au public
Il demande aux parents et au public en général de collaborer avec les policiers pour identifier les individus susceptibles de vendre de la drogue. Il rappelle que tout le monde a un rôle à jouer dans cette lutte.
Il croit aussi que « lorsqu'un jeune consomme, il y a des raisons et il faut aller plus loin ».
Quatre mois après cette soirée fatidique, son garçon de 14 ans est toujours hospitalisé. Il a graduellement retrouvé l'ouïe et l'usage de la parole, mais sa vue est toujours troublée. Il rêve d'ailleurs de voir un lever de soleil ou d'écouter un film. Sa vie et celle de ses proches ne seront plus jamais les mêmes.