Le ministre intérimaire de la Sécurité publique, Pierre Moreau, affirme que tous les efforts seront déployés afin de franciser les réfugiés syriens. Les enfants iront notamment à l'école en français, comme l'exige la loi 101.
Hier, sa collègue Kathleen Weil, ministre de l'Immigration, a semé la confusion en indiquant que les commissions scolaires anglophones pourraient aussi être sollicitées pour l'éducation des réfugiés. Elle a ensuite précisé qu'elles devraient le faire en français, ce qui s'avère finalement impossible.
Pierre Moreau a précisé, ce matin, que la loi 101 serait appliquée dans son intégralité, c'est-à-dire que les jeunes recevront un enseignement en français. Leurs parents auront pour leur part accès à des services de francisation, offerts par les ministères de l'Immigration, de l'Éducation et de la Culture.
Le Québec accueillera 7300 réfugiés syriens d'ici la fin de 2016. Ils auront accès dès leur arrivée à des interprètes, à des traducteurs et à d'autres spécialistes de la langue française, afin « d'assurer une francisation rapide », assure le ministre Moreau.
Il n'a jamais été question de faire autrement, a renchéri le premier ministre Philippe Couillard avant d'entrer en caucus.
« Bien sur que les réfugiés doivent apprendre le français. »
— Le premier ministre Philippe Couillard
La loi 101, mais jusqu'à l'âge de la majorité
Les réfugiés syriens qui s'établiront au Québec au cours des deux prochaines années auront toutefois les mêmes droits que les Québécois adultes. Ils pourront donc choisir le réseau scolaire anglophone s'ils le préfèrent, même si ce n'est pas la volonté du gouvernement, comme l'a précisé hier la ministre responsable de la Charte de la langue française, Hélène David.
La très grande majorité des réfugiés seront par ailleurs accueillis à Montréal, Longueuil et Laval, où se trouve déjà l'essentiel de la diaspora syrienne du Québec. La grande région métropolitaine regroupe également la majorité des possibilités de parrainage.
Le ministre Pierre Moreau a d'ailleurs été questionné sur l'impact que cela aura sur leur intégration à la culture québécoise et leur francisation. Il a précisé que « leur harmonisation à la culture québécoise sera aussi bien réussie en milieu urbain qu'en milieu rural. » Un peu plus de 1000 réfugiés s'établiront en région.
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