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Kevin Bazinet : en toute sincérité

Kevin Bazinet : en toute sincérité
Courtoisie Productions J

Kevin Bazinet n’aura pas eu besoin d’une longue pause comme son prédécesseur, Yoan Garneau, avant de présenter son premier album au public. Le gagnant de la dernière édition de La voix lançait la semaine dernière Talk to me, le premier disque à son nom, qui, l’espère-t-il, permettra à ses admirateurs (et admiratrices!) de découvrir d’autres facettes de l’homme qu’il est.

«Avec La voix, on reçoit tellement d’attention d’un coup, souligne Kevin. Après avoir gagné, on devient la personne la plus médiatisée. C’est incroyable, tout ce qui s’est passé, pour moi. On en vient à se demander : «À quel point je suis rendu hot?» Et j’ai compris que les gens aimaient plus ma personnalité que ma musique, d’une certaine façon, parce que je n’avais pas encore eu l’occasion de montrer qui je suis, musicalement.»

«Cette proximité avec les gens, c’est ce que La voix m’a apporté de plus beau. Maintenant, je leur présente ma musique, et je ne peux qu’espérer qu’ils vont aimer ce que je fais. C’est un projet très personnel, ce sont mes compositions. Je n’ai pas créé l’album en essayant de plaire à qui que ce soit, j’y suis allé avec ce qui me touchait. J’ai été sincère comme je l’ai été à La voix, et Talk to me représente bien qui je suis.»

En anglais

La sincérité revient souvent dans les propos de Kevin Bazinet. Cette loyauté qu’il prône envers les fidèles téléspectateurs qui lui ont octroyé la victoire à La voix, envers son équipe et les collaborateurs qui ont conçu Talk to me avec lui, il se l’applique aussi à lui-même. Voilà pourquoi 11 des 14 chansons de son opus sont en anglais, parce que c’est dans cette langue qu’il a appris à manier guitare et piano, et que ses principales influences (Ray Charles, Marvin Gaye, Elvis Presley, les Beatles, Sam Smith, John Mayer, Ben l’Oncle Soul, Leonard Cohen et même Dany Bédar) sont, pour la plupart, de souche anglophone. En fait, la grande majorité des pièces de Talk to me dormaient déjà dans les tiroirs de Kevin Bazinet lorsque celui-ci s’est investi dans l’aventure de La voix.

«J’ai écrit ces chansons une par une, dans les trois ou quatre dernières années, pour mon plaisir personnel, et ça sortait toujours en anglais, explique l’auteur-compositeur. Quand est arrivé le projet d’album, chez Productions J, on m’a demandé si j’avais des compositions en banque, et ils ont trippé, parce qu’ils trouvaient que ça me représentait bien et qu’ils aimaient le son. Même si ce n’est pas nécessairement dans leurs habitudes de propulser de la musique anglophone, ils ont accepté de me laisser aller là-dedans.»

«C’est sûr qu’ils auraient pu me demander de les traduire, mais l’album aurait été très différent, enchaîne le garçon de 24 ans. Il y a une différence entre laisser un artiste écrire ses chansons à travers ses propres expériences, et lui dire de s’asseoir à une table et d’écrire des tunes avec telle limite et telle structure. Le résultat ne sera pas le même, dans un cas ou dans l’autre. Que mon album soit en français, en anglais ou en chinois, il parle beaucoup, il vient du fond de moi-même, et j’en suis très fier.»

Les racines pop, country, soul et gospel de Kevin Bazinet se font entendre sur Talk to me, dont les textes traitent beaucoup d’amour, mais laissent aussi deviner l’adolescent anxieux qu’il était jadis.

Le chanteur y reprend Jusqu’où tu m’aimes, le morceau pondu pour lui par son coach, Marc Dupré, et Alex Nevsky, en vue de la finale de La voix, au printemps dernier. Très engagé auprès de son poulain, Dupré assume en outre la direction artistique de Talk to me. Kevin revisite également L’amour existe encore, de Plamondon, popularisée par Céline Dion. Autre trace de la diva québécoise, la power ballade Come to me, au fort potentiel commercial, que Céline et Marc Dupré avaient imaginée ensemble pour un futur album de ce dernier, mais qui a finalement emprunté un autre chemin. Aussi réalisateur de l’oeuvre, Tino Izzo appose sa griffe sur l’extrait Talk to me, lequel a été sacré «réaction forte» au Top 100 BDS anglophone la semaine dernière, et sur l’entraînante Never Gonna Let You Go. Autre finissant de La voix, Jérôme Couture a par ailleurs amené sa contribution au premier effort solo de son cadet.

Toujours en faire plus

Kevin Bazinet pousse un soupir hésitant lorsqu’on lui demande comment il a vécu le tourbillon qui a suivi son passage à La voix. Il l’admet, il a éprouvé quelques doutes avant de plonger dans ce périple sous les projecteurs, mais aujourd’hui, il maintient que celui-ci ne lui a apporté que du positif. Encore ici, il a laissé sa sincérité le guider et estime avoir su demeurer authentique.

«Ç’a été beaucoup d’apprentissages en peu de temps, juge-t-il. On entre dans ce milieu-là, et ce n’est pas nécessairement acquis. On peut chanter, être musicien, mais on n’est pas automatiquement bon à faire des entrevues et à passer devant les caméras. J’avais beaucoup à apprendre, mais je me suis adapté. Il n’y a pas de livre, non plus, qui enseigne comment agir quand les gens te reconnaissent dans la rue ou au restaurant (rires).»

«Mais je n’ai reçu rien de négatif, jusqu’à présent. J’aurais pu m’asseoir sur la popularité de La voix, me dire que c’était gagné d’avance. Ç’aurait été facile de tomber là-dedans, parce qu’on devient tellement sollicités, tout à coup. Mais je tenais à impressionner les gens encore plus avec mon album. Et ce sera la même chose avec mon spectacle ; je veux toujours en faire plus. Je n’ai pas l’impression d’avoir démontré tout ce dont je suis capable, encore. Je veux toujours me surpasser, et c’est ce qui fait qu’avec le temps, ma carrière va prendre sa propre couleur, et un jour, je ne serai plus juste le gars de La voix

Même s’il ne mène une vie publique que depuis quelques mois, Kevin Bazinet a déjà goûté à plusieurs aspects du vedettariat, dont les rumeurs sur ses amours. Plusieurs se doutaient depuis un bon moment déjà qu’il formait un couple avec Alicia Moffet, qui était, comme lui, finaliste dans l’équipe de Marc Dupré à La voix 2015. Mais ce n’est qu’au Gala de l’ADISQ, le 8 novembre, que les tourtereaux se sont affichés sans retenue pour la première fois, au bras l’un de l’autre. À la veille de la sortie de l’album de Kevin, sur lequel Alicia cosigne quelques textes, et sur lequel tous deux se commettent en duo sur la chanson Surrendered, il devenait, de fait, difficile de dissimuler la nature de leur relation.

«À travers tout ça, c’est sûr que je voulais protéger mon couple, plaide Kevin. Je n’avais pas envie de mêler toute la planète à ma vie personnelle. Il faut se garder une certaine intimité. Mais ça devenait de moins en moins évident de le faire, parce qu’Alicia et moi, on est un couple, mais on est aussi très complices dans notre travail. On est souvent ensemble, et ça devenait un facteur de stress de le cacher. On a donc décidé de ne rien faire d’officiel, de juste se présenter ensemble à l’ADISQ. De toute façon, ça devenait de plus en plus clair pour tout le monde. Ç’a juste confirmé notre relation.»

L’album Talk to me, de Kevin Bazinet, est présentement en vente. Une émission spéciale, Kevin Bazinet : jusqu’où tu m’aimes, sera diffusée ce dimanche, 22 novembre, à 18h30, à TVA. Consultez le site officiel de Kevin pour connaître toutes les dates de spectacles de Kevin.

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