La première ministre de l'Alberta, Rachel Notley, a dévoilé dimanche après-midi, sa plateforme de lutte contre les changements climatiques. La province augmentera notamment le prix de l'émission de gaz à effet de serre (GES).
La province prévoit une hausse graduelle des prix de l'émission d'une tonne de GES. De 20 $ en 2017, elle passera à 30 $ en 2018.
Les émissions annuelles de GES par l'industrie des sables bitumineux seront limitées à 100 mégatonnes. D'autre part, ces émissions ne pourront pas augmenter de plus de 40 %, sauf pour la mise en valeur et le raffinage.
La première ministre s'est engagée à supprimer la pollution causée par le charbon d'ici 2030. En ce moment, 55 % de l'électricité albertaine est produite avec ce combustible. Dans les prochaines années, 12 centrales devront fermer et 6 autres devront s'adapter.
La province veut donner un coup d'accélérateur à son virage vers les énergies renouvelables, principalement l'éolien. La province à pour objectif que les énergies renouvelables représentent 30 % de sa production totale d'énergie d'ici 2030.
Si le plan de l'Alberta fonctionne, ses émissions commenceront à diminuer à partir de 2020, puis se stabiliseront en 2030.
Mme Notley soumettra ce plan à la rencontre des premiers ministres à Ottawa, lundi, et à la conférence internationale sur le climat à Paris à la fin du mois.
Le succès de ce programme est perçu comme crucial pour améliorer la réputation environnementale de l'Alberta et pour contribuer à l'acceptation des exportations énergétiques de la province.