Québec demande à Ottawa de payer la note pour l'accueil des 2000 réfugiés supplémentaires que la province devra accueillir au cours des prochaines semaines.
Les deux paliers de gouvernement se sont entendus pour se partager les coûts de l'accueil des 3500 premiers réfugiés qui seront accueillis au Québec, mais rien n'est prévu pour les 2000 de plus que le fédéral a demandé à la province de recevoir.
Or, le coût pour l'accueil des 3500 premiers réfugiés s'élèvera à 29 millions de dollars. Québec craint maintenant de devoir assumer les coûts de l'accueil des 2000 autres réfugiés.
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, n'a rien fait pour apaiser les esprits. « Je sais que les Canadiens veulent que nous fassions tous notre part, que nous fassions le nécessaire non seulement pour accueillir les réfugiés, mais pour s'assurer de leur réussite », a déclaré M. Trudeau depuis le sommet de l'APEC à Manille, aux Philippines.
À Québec, c'est le dossier de la scolarisation des petits réfugiés qui a rebondi à l'Assemblée nationale. Le réseau québécois de l'éducation devrait ainsi absorber l'arrivée massive de quelque 1000 élèves syriens.
L'opposition a questionné le gouvernement sur la capacité d'accueil des écoles québécoises et sur le financement de telles mesures. L'intégration des réfugiés se fera sans encombre, selon le ministre de l'Éducation, François Blais.
« Nous sommes en mesure d'accueillir ces enfants, nous le faisons année après année depuis longtemps », a rassuré M. Blais en ajoutant qu'il étudiait la possibilité d'augmenter le financement des écoles qui recevront des jeunes réfugiés.
Le gouvernement canadien de Justin Trudeau a promis d'accueillir 25 000 réfugiés syriens avant la fin de l'année.