Des élus lavallois soutiennent qu'UberX comblerait certaines lacunes du transport collectif dans leur ville, alors que le service controversé de covoiturage a décidé d'étendre son offre à Laval et à Longueuil.
Un reportage de Bahador Zabihiyan
« Moi, je suis pour : toute amélioration du service de transport à Laval est la bienvenue », dit le conseiller municipal Jean Coupal. Pour les Lavallois qui n'ont pas les moyens d'avoir une auto, les taxis coûtent trop cher et le service d'autobus n'est pas toujours efficace en dehors des heures de pointe, dit-il. Avec un service moins cher que le taxi, UberX répond aux besoins de beaucoup de Lavallois, selon le conseiller.
« On peut traverser le pont avec Uber, mais en autobus, ça ne traverse pas. On arrête, il faut repayer. »
— Jean Coupal, conseiller municipal
Pourtant, le maire Marc Demers, qui est du même parti que M. Coupal, s'est vivement opposé à UberX, cette semaine, alors que le service controversé de covoiturage étendait son offre à Laval et à Longueuil.
« On considère que c'est un service qui est illégal [...] C'est du travail au noir. Dans un deuxième temps, ça enfreint la loi sur le transport des personnes [...] C'est doublement illégal », dit François Brochu, le directeur des relations publiques du maire.
« Le maire s'est prononcé, sauf qu'on a pas été consulté. »
— Jean Coupal, conseiller municipal
Le conseiller indépendant Michel Trottier soutient lui aussi UberX. « C'est une offre qui arrive à point. Surtout qu'on travaille beaucoup à tenter de changer la façon de se déplacer à Laval qui a toujours été une ville de voiture », dit M. Trottier.
Le service de taxis à Laval jugé efficace
Georges Tannous, le président Coop Taxis Laval, réfute ces arguments. UberX ne respecte aucun règlement alors que ses chauffeurs de taxi sont des professionnels qui peuvent transporter des personnes de manière sécuritaire, dit-il. Les voitures de sa coop, dont beaucoup sont des hybrides, passent au contrôle technique quatre fois par an. Les chauffeurs sont soumis à des règles strictes, dit-il. Sa coop, la seule à Laval, s'est modernisée.
« On a une application avec le système GPS, on a les taxis qui arrivent presque dans en quatre ou cinq minutes », dit M. Tannous. Si UberX a le soutien de deux élus lavallois, les principaux partis à l'Assemblée nationale y sont opposés.