OTTAWA _ Le premier ministre Justin Trudeau juge troublantes les informations selon lesquelles la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a enquêté ou possiblement pris en filature des journalistes.
En conférence de presse à Ottawa, jeudi, il a plaidé que les médias étaient essentiels au "bon fonctionnement de toute démocratie" et dit vouloir continuer à "vouloir défendre la liberté de la presse".
Selon des informations contenues dans des documents déposés à la Cour fédérale dans le dossier d'Abousfian Abdelrazik, un Montréalais qui poursuit Ottawa pour 27,5 millions $, la GRC a enquêté sur des journalistes du quotidien La Presse pour tenter de démasquer leurs sources confidentielles.
La police fédérale avait même prévu prendre le journaliste Joël-Denis Bellavance en filature dans l'espoir que cela puisse les mener à la personne ayant coulé aux médias ces informations sensibles, une démarche qui avait été baptisée "Project Standard".
Le principal intéressé, qui travaille sur la colline du Parlement à Ottawa, s'est dit abasourdi par la nouvelle compte tenu que la liberté de presse au Canada est une liberté garantie.