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Essai routier BMW M6 coupé 2016: bête de race (PHOTOS)

Essai routier BMW M6 coupé 2016 (PHOTOS)
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Certaines voitures sont exceptionnelles. Tellement exceptionnelles en fait qu’elles proposent plus que n’importe qui pourrait le souhaiter : plus de luxe, plus de prestance ou tout simplement plus de puissance. Voilà exactement ce qu’inspire la nouvelle BMW M6 2016.

Réglons tout de suite la chose : je suis un admirateur absolu de la série 6 de BMW et de toutes ses déclinaisons. Pour moi, elle représente le summum du sex appeal et la fluidité de son style ajouté à la pureté de la silhouette, en fait un véhicule qui me charme. Pas besoin d’en rajouter.

Imaginez si, de surcroit, on lui impose le traitement M. M, rappelons-le, est la division de performance du constructeur bavarois. Le style de la BMW M6 Coupé 2016 construit donc sur la base de la série 6 traditionnelle, mais en y ajoutant ici et là quelques raffinements spectaculaires.

Du nombre, mentionnons une grille unique et plus affirmée que sur les versions plus régulières, un ensemble aérodynamique plus agressif, quatre embouts d'échappement, des entrées d’air plus imposantes à l’avant, des roues spécifiques à la division M et un ensemble de petits facteurs qui constituent l’image même de la M.

Même son de cloche dans l’habitacle où la qualité des matériaux, notamment des cuirs, propre à BMW s’affiche sans honte. Les sièges, adaptables dans toutes les positions imaginables ou presque, procurent à la fois confort pour les longues randonnées, et support pour les trajectoires un tantinet plus dynamique.

Une fois bien en place dans le siège du conducteur, les commandes sont faciles à trouver, et plutôt simples à manier. Du moins en théorie. Il me faut bien avouer que les commandes i-Drive n’ont pas encore le degré de satisfaction auquel on pourrait s’attendre dans une voiture de cette nature.

Le i-Drive, c’est simplement un bouton centralement localisé entre les deux sièges et qui donne accès au menu des commandes audio, de navigation et aux autres commandes de la voiture directement à l’écran logé dans la console centrale.

Alors que les directions de navigation sont plutôt aisément enregistrées, ce sont les commandes plus précises, comme la direction des cartes ou les options d’itinéraire, qui deviennent complexes à trouver, nécessitant une navigation à travers plusieurs écrans. Le phénomène se retrouve aussi dans les autres sections, ce qui exige un peu d’attention de la part du conducteur. Une distraction que l’on ne souhaite pas avoir quand on conduit une voiture de plus de 560 chevaux.

Heureusement, la M6 Coupé répond en partie à ce problème en affichant, devant les yeux du conducteur, directement dans le pare-brise, toutes les informations nécessaires à la conduite. Cet affichage tête-haute, à la position et à l’intensité réglable, est un atout que l’on apprécie quand on pousse un peu la machine.

Moteur sans limites

La motorisation de la BMW M6 Coupé n’est rien de moins que spectaculaire. Sous le capot, le gigantesque moteur 4,4 litres V8 est imposant, bien que léger en raison des nombreuses composantes aluminium qu’il recèle. La bête réussit tout de même à développer quelque 560 chevaux et un total écrasant de 500 livres-pied de couple. C’est ce couple qui permet des démarrages sur les chapeaux de roue, laissant pantois tous les spectateurs qui vous regardent passer.

Si jamais les 560 chevaux sont insuffisants, sachez qu’un groupe Compétition est aussi offert, ajoutant du coup quelque 40 chevaux au total. Soyons cependant sérieux… Qui parmi vous (et je m’y inclus) aura véritablement l’opportunité de mettre à profit toute cette cavalerie?

Il est vrai que les accélérations sont amusantes et spectaculaires. La sonorité du moteur est peut-être moins prononcée que ce que nous retrouvons chez la compétition, mais nous avons quand même l'impression de lancer une fusée et d’être en parfait contrôle de toutes les tuyères dès que l'on appuie sur la pédale droite.

Mieux encore, le châssis (inspiré de la plateforme de la série 5 comme il se doit, mais rendu beaucoup plus rigide pour l’occasion) est tellement parfait et donne l’impression d’être d’une solidité à toute épreuve en plus d’absorber absolument tous les contrecoups des accélérations. On pourrait écraser la pédale au fond, la maintenir, et toujours avoir la sensation que la voiture vogue sur des flots tranquilles.

Une boite automatique à sept vitesses avec palettes de changement de vitesse au volant, est surprenante d’agilité. Elle enfile les changements sans aucune intervention avec la rapidité d’un pilote de Formule Un (à l’époque où ils changeaient eux-mêmes les vitesses), et permet de tirer le maximum de cette lourde bête.

Sérieusement, avec un peu d’insistance et pas trop de nervosité, la M6 peut aisément atteindre les 100 kilomètres à l’heure en quelque 4,1 secondes. Avouons que je n’ai pas pu l’utiliser dans les circonstances idéales qui m’auraient permis de vérifier la vitesse maximale. Mais la plupart des acheteurs ne pourront le faire non plus.

Quelques défauts

On a beau aimer un style de tout son cœur, rien n’est jamais parfait en ce bas monde. La BMW M6 n’échappe pas à ce tragique destin de voir ses défauts relevés. Ainsi, malgré les réglages possibles, les suspensions de la BMW M6 sont définitivement trop rigides pour un grand confort routier.

Il est vrai qu’en conditions extrêmes, elles sont probablement capables d’absorber les plus enthousiastes des changements de direction sans jamais compromettre l’équilibre de poids, mais cela s’avère un peu excessif pour une randonnée de tous les jours.

Parlant poids, la M6 n’est pas exactement un modèle poids léger. Malgré sa direction précise et ses capacités indéniables, on ressent vivement cette lourdeur quand on se déplace dans des zones un peu plus turbulentes, notamment quand on aborde avec un peu trop de vigueur des virages exigeants. Ce n’est pas que le châssis bouge, mais on a la sensation que la voiture ne veut pas toujours se conformer à nos exigences. En fait, avec ses 1 910 kilos, elle frôle le poids des grandes berlines et dépasse même quelques utilitaires sport de bon format. Le poids est encore plus élevé en version Gran Coupé ou cabriolet, les deux autres déclinaisons de la M6.

Offerte uniquement en mode propulsion, elle exige aussi un certain doigté pour être maitrisée adéquatement en plus de devoir être remisée dès que l'hiver se pointe le bout du nez.

Conclusion

Au moment de l’essai de la BMW M6, je devais participer à un tournage au cœur de la ville de Trois-Rivières. J’ai longuement erré dans le centre-ville cherchant une place de stationnement (et mes collègues). À l’arrêt, la BMW M6 n’attirait que peu de regards. Tout au plus, quelques connaisseurs me dévisageaient-ils en souriant.

Une fois l’accélérateur enfoncé cependant, même à très basse vitesse, on aurait cru que la M6 s’animait; en déplacement, elle se comporte comme un félin, et fait entendre un distinctif ronron qui attirait davantage l’attention.

La question demeure : pour 125 000 $, ai-je besoin d’une voiture de cette puissance et de ces excès? Il est vrai que la M6 est spectaculaire à conduire, mais la petite (!) 650, version moins vitaminée, mais moins dispendieuse de la série 6, comblerait sans doute tous les fantasmes des pilotes en herbe que nous sommes.

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