Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

«TDAH, mon amour» : un mal omniprésent, mais méconnu (VIDÉO/PHOTOS)

«TDAH, mon amour» : un mal omniprésent, mais méconnu (VIDÉO/PHOTOS)

Vous avez l’impression que les quatre lettres TDAH sont partout? Que tous les enfants de votre entourage sont aujourd’hui atteints de ce mal mystérieux qui, croit-on, n’existait pas, hier encore, alors que les enfants agités, turbulents ou «dans la lune» étaient simplement qualifiés de «tannants»?

Vous n’avez pas entièrement tort. Les diagnostics de trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité sont en recrudescence depuis quelques années, simplement parce que les spécialistes sont mieux en mesure d’identifier la maladie, qui toucherait 5 à 10% de la population enfantine, et un pourcentage à peine plus faible chez ses aînés adultes. De plus en plus souvent, des hommes et des femmes accueillent l’annonce qu’ils sont touchés par le TDAH avec soulagement, ainsi capables de mettre des mots sur certains de leurs propres comportements, qu’ils n’arrivaient pas à comprendre jusque-là.

Le TDAH n’est pas une mode, ni une lubie de médecins qui veulent prescrire davantage de médicaments. D’ailleurs, plusieurs personnes qui en sont victimes évitent complètement les remèdes médicaux, qui ne leur conviennent tout simplement pas. Chaque cas est unique.

Vous avez envie d’en apprendre plus? Il faut regarder la série documentaire en trois épisodes TDAH, mon amour, à Télé-Québec, qui s’amorce ce soir, pour comprendre à quel point cet état peut empoisonner la vie de ceux et celles qui doivent composer avec lui au quotidien. C’est un portrait objectif, sans jugements, sans prises de position et sans volonté de régler les débats qui entourent le TDAH (Le TDAH existe-t-il réellement? Les médicaments sont-ils véritablement sans danger?) que propose l’émission, animée par Claire Lamarche, qui est aussi productrice, avec sa fille, Stéphanie Couillard, et Valérie Bissonnette, par le biais de leur boîte Lamarche à vélo Productions. Le titre TDAH, mon amour, fait référence à cette ambivalence avec laquelle jonglent les personnes frappées par la condition, les difficultés de s’accepter comme tel, en opposition avec tous les talents et aptitudes qui habitent néanmoins ces dites personnes. Leur façon d’apprendre et de s’intégrer est simplement différente de celle de la moyenne des gens. «Certains jours, je prendrais une pause de moi», déclare-t-on dans le document. C’est ce qu’exprime TDAH, mon amour.

Les trois parties de TDAH, mon amour, toutes d’une durée d’une heure, se concentrent chacune sur une tranche d’âge. Ce soir, on décortique le TDAH chez l’enfant, la semaine prochaine (2 novembre), on se penchera sur ses répercussions à l’adolescence, et enfin, le 9 novembre, on abordera le fléau à l’âge adulte.

Dans l’épisode sur l’adolescence, on prend sans conteste la pleine mesure des conséquences du TDAH en suivant Alexandre, Christopher et Jean-Philippe, trois garçons qui ont apprivoisé ce drôle de «monstre» qui leur empoisonne la vie. Chacun détaille son histoire, ses symptômes et ses façons de réagir. Parents et spécialistes prennent aussi la parole. Le but demeure uniquement de montrer comment les gens vivent avec le TDAH, les écueils qu’ils rencontrent au quotidien, l’authentique détresse qui est la leur, et non d’exposer des opinions ou des considérations. Sans compter que le TDAH est un trouble difficile à reconnaître et établir officiellement ; il n’existe aucune prise de sang ou test servant à cerner la maladie, un peu comme la dépression. Des exemples de faux diagnostics ont d’ailleurs déjà été soulevés.

«Il n’y a pas de recette. Les parents se débattent avec quelque chose de difficile à comprendre, souvent tabou», relève Claire Lamarche à propos de la matière même du documentaire. Stéphanie Couillard, pour sa part, parle d’un «trouble insaisissable». TDAH, mon amour peut donc servir de point de départ pour mieux saisir, justement, l’ampleur de ce phénomène.

TDAH, mon amour, les lundis 26 octobre, 2 et 9 novembre, à 21h, à Télé-Québec. En rediffusion le mercredi, à 13h, et le dimanche, à 15h. Un site web complémentaire, www.tdahmonamour.telequebec.tv, a été créé pour apporter davantage d’informations.

La maison de l'émission Les Parent est à vendre

La maison de l'émission Les Parent est à vendre

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.