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Mulcair adouci le ton, après avoir soutenu que le NPD s'était débarassé du Bloc

Le NPD «débarassé» du Bloc: Mulcair adouci le ton
CP

NANAIMO _ Après avoir affirmé que les néo-démocrates s'étaient "débarrassés" du Bloc québécois en 2011, Thomas Mulcair a voulu recentrer son message sur l'importance pour les progressistes québécois de se rallier à sa formation politique.

Dans un discours samedi soir à Duncan en Colombie-Britannique, le chef du Nouveau Parti démocratique a soutenu que son parti avait "défait le Bloc québécois séparatiste" aux dernières élections générales. Le NPD avait alors remporté 59 des 75 sièges du Québec.

"En 2011, pour la première fois en une génération, non seulement nous sommes devenus _ pour la première fois de notre histoire _ l'opposition officielle, mais nous nous sommes débarrassés du Bloc québécois", avait-il lancé dans un rassemblement au local de campagne de son candidat.

Dimanche à Nanaimo, M. Mulcair a adouci le ton, invitant plutôt les Québécois à se joindre aux progressistes du reste du Canada. Son argument: le NPD conçoit que le pouvoir fédéral de dépenser dans les champs de compétence provinciaux fait partie "des problèmes réels qu'il faut résoudre" et propose un droit de retrait avec pleine compensation, sans condition, pour le Québec seulement.

"Au lieu de réouvrir la Constitution, au lieu de dire: "ben, si c'est ça, il faut qu'on s'en aille", nous on a dit: "il y a un problème pratique, on va trouver une solution pratique"."

Selon M. Mulcair, "cela enlève un argument à ceux qui disent que l'unique solution est "de briser le pays", a-t-il argué.

Avec des appuis qui s'effritent, les néo-démocrates ne peuvent se permettre de perdre des sièges au Québec en froissant les souverainistes mous. M. Mulcair répète que le NPD n'a qu'à remporter 35 sièges pour défaire Stephen Harper, plutôt que 100 pour les libéraux de Justin Trudeau. Il faut toutefois, pour cela, qu'il conserve ses acquis.

M. Mulcair a provoqué quelques haussements de sourcils en dévoilant sa plateforme vendredi, avec un passage où il affirme que son parti travaillerait "de concert avec d'autres partis fédéralistes, dans le cadre d'ententes informelles ou stables", excluant ainsi le Bloc.

Samedi, il a refusé de dire s'il pourrait sceller avec le Bloc québécois le même type d'alliance que celle que la coalition entre libéraux et néo-démocrates avaient signée avec la formation de Gilles Duceppe en 2008. Dimanche, il a toutefois semblé un peu plus ouvert. "Je vais continuer de faire ce que j'ai toujours fait: c'est de travailler avec les autres au Parlement."

Se démarquer de M. Trudeau

Dans une lutte à trois très serrée, M. Mulcair a tenté de discréditer son adversaire libéral aux yeux des électeurs plus à gauche en se différenciant de M. Trudeau sur deux thèmes: l'environnement et le Partenariat transpacifique.

Dans un discours devant plusieurs centaines de militants à Nanaimo, il a fustigé le chef libéral qui ne fixerait aucune cible précise de réduction des gaz à effets de serre s'il prenait le pouvoir le 19 octobre. Si vous n'avez pas de cible, vous ne pouvez pas y arriver, a raillé M. Mulcair.

Le chef néo-démocrate a également rappelé que lui seul s'opposait au Partenariat transpacifique signé la semaine dernière par Stephen Harper.

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