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Justin Trudeau a fait preuve de prudence au cours de la dernière semaine

Trudeau mise sur la prudence
OTTAWA, ON- OCTOBER 23 - Liberal Leader Justin Trudeau looks toward the War Memorial during a vigil in the aftermath of a shooting in Ottawa, where a soldier murdered at the War Memorial and a gun battle in Parliament killed the alleged gun man. in Ottawa. October 23, 2014. (Steve Russell/Toronto Star via Getty Images)
Steve Russell via Getty Images
OTTAWA, ON- OCTOBER 23 - Liberal Leader Justin Trudeau looks toward the War Memorial during a vigil in the aftermath of a shooting in Ottawa, where a soldier murdered at the War Memorial and a gun battle in Parliament killed the alleged gun man. in Ottawa. October 23, 2014. (Steve Russell/Toronto Star via Getty Images)

En hausse dans les sondages, le chef libéral Justin Trudeau a misé sur la prudence tout au long de l'avant-dernière semaine de campagne électorale.

"Mes amis, ceci est le Canada, a-t-il scandé d'un bout à l'autre du pays. On peut faire encore mieux!"

La semaine des libéraux avait pris son envol à Brampton avec ce qu'ils ont qualifié de "plus grand rassemblement politique d'une génération".

L'événement était certes impressionnant. Le stationnement de l'aréna de Brampton, en Ontario, était rempli d'autobus et à l'intérieur, plus de 5000 partisans survoltés ont applaudi et encouragé leur chef, manifestement transporté par cette énergie.

La caravane libérale s'était ensuite mise en route dans le sud de l'Ontario, une région qui pourrait être déterminante le soir du vote.

M. Trudeau a joué les pizzaiolos à Etobicoke, en banlieue de Toronto. Il a ensuite fait un crochet par London pour ensuite aller servir des cafés à Oakville.

Poursuivant sa route au Québec, il n'a pas manqué d'enfiler une nouvelle fois son costume de barista. Toronto, il s'est ensuite prêté au jeu des questions-réponses pour le magazine Vice.

Sussex, au Nouveau-Brunswick, plus d'une centaine de partisans s'étaient rassemblés pour entendre Justin Trudeau prononcer un discours. La circonscription de Fundy Royal est pourtant une forteresse conservatrices.

Ce qui est incontestable, c'est qu'à tous ces événements, l'aura de M. Trudeau a continué à galvaniser la foule bien après qu'il eut fini son allocution. Le chef libéral a systématiquement passé plus de temps à serrer des mains, discuter avec la foule et prendre d'innombrables photos avec ses supporters qu'à détailler ses idées.

Mais une variable est demeurée constante tout au long de cette avant-dernière semaine de campagne: Justin Trudeau n'a pas dérogé des lignes officielles de son parti. Il a répété que sa formation sortirait des milliers d'enfants de la pauvreté avec des allocations familiales mieux ciblées, que la classe moyenne serait la priorité des libéraux et que l'espoir triompherait sur la peur et le cynisme.

Même les questions répétées des journalistes sur le Partenariat transpacifique n'ont pas fait fléchir M. Trudeau, qui s'est limité à rappeler que sa formation politique a toujours été en faveur du libre-échange.

Il a sans cesse martelé que son parti investirait dans les infrastructures, sans toutefois détailler son plan en la matière. De passage au Nunavut, il a insisté pour dire que ces décisions doivent être prises sur une base locale.

Sur les changements climatiques, il a mentionné qu'un gouvernement libéral travaillerait de concert avec les provinces. Il n'a pas tari d'éloges envers la taxe sur le carbone de la Colombie-Britannique, les règles sur les émissions polluantes en Alberta et le marché du carbone en Ontario et au Québec, bien que toutes ces approches soient radicalement différentes.

Il aura fallu le tournant perfide de la campagne vers les questions identitaires pour que le chef libéral affûte ses flèches.

Questionné sur la possibilité de voir les conservateurs interdire le port du niqab chez les fonctionnaires, M. Trudeau a lancé qu'"aucune victoire électorale ne vaut la peine de monter les Canadiens les uns contre les autres".

Lorsqu'il a été porté à son oreille que des réfugiés syriens appartenant à des minorités religieuses auraient eu plus de facilité à entrer au Canada que des réfugiés musulmans, il s'est exclamé qu'il s'agissait là d'une pratique "dégoûtante".

La semaine s'est terminée sur une note encourageante pour Justin Trudeau. Accompagné de sa femme Sophie Grégoire, il s'est entretenu avec une salle comble de supporters à Iqaluit pendant que leur fils Hadrian âgé de 19 mois charmait l'auditoire.

Des scènes familiales qui pourraient bien devenir monnaie courante au cours des prochains jours, puisque les sondages semblent démontrer que ce type de campagne fonctionne bien.

Le jeune chef, qui a longtemps été dépeint comme étant incapable de défendre ses idées lors d'un débat, est maintenant l'un des plus sérieux prétendants au poste de premier ministre du Canada.

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