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Le trampoline pour sauver l'église Sainte-Cécile de Trois-Rivières

Le trampoline pour sauver une église
Radio-Canada

Le club de trampoline Intercité vient de déménager dans l'église Sainte-Cécile, donnant du même souffle un important coup de pouce à la corporation Spec-Arts, qui vivait d'importants problèmes financiers.

Un texte de Maude Montembeault

Les trampolinistes se sont retrouvés sans gymnase dans les dernières semaines et ont rapidement dû se trouver un nouveau toit. Et pas n'importe lequel puisqu'il doit au minimum avoir huit mètres de hauteur afin de permettre aux athlètes de réaliser leurs acrobaties aériennes. Non seulement il y avait un défi de hauteur, mais aussi de disponibilité puisque les athlètes s'entraînent tous les après-midis, les soirs et la fin de semaine.

Le choix d'une église s'est rapidement imposé. L'entraîneuse-chef du club confie que ça a été un petit choc lors des premiers entraînements dans le nouveau décor, parmi les vitraux, statues religieuses et fresques sur les murs.

« On n'osait pas dire dans le gymnase. On disait à l'église. On s'habitue rapidement. C'est vraiment beau. L'ambiance ça va bien. C'est sûr qu'au niveau acoustique, c'est différent. Parce que c'est grand, le son se perd un peu, mais au niveau espace c'est très bien. »

— France Bouffard, Club Intercité

Les athlètes croient d'ailleurs que ce nouveau gymnase leur donne plusieurs avantages qui leur permettront de progresser. Certains d'entre eux participent à des compétitions de niveau national. C'est le cas d'Anouk Berthiaume.

« Je trouvais ça bizarre avec tous les vitraux et les statues, mais on s'habitue. Dans notre ancien gymnase, il y avait des lumières et lorsqu'on sautait haut, on avait les lumières dans les yeux, mais là, c'est probablement impossible. »

— Anouk Berthiaume, trampoliniste

Les novices, comme Thomas Dumont, 10 ans, aspirent un jour à profiter des 12 mètres de hauteur qu'offre le nouveau gymnase.

« Les plafonds sont plus hauts que notre dernier gymnase. On peut sauter plus haut. Pas pour moi (rires) mais pour ceux qui sont plus grands. »

— Thomas Dumont, trampoliniste

Le jeune athlète ajoute à la blague que parfois, « la dame peinturée au plafond avec un animal » le déconcentre.

L'avenir de l'église est pour ainsi dire sauvé. Le partenariat entre le club de trampoline Intercité et la corportation Spec-Arts, qui gère l'église depuis sa fermeture, amènera un revenu stable, réglant ainsi des soucis financiers des derniers mois.

La location à un partenaire stable est la clé du succès dans la reconversion des églises qui demeure un défi au Québec. Le conseiller municipal du district Marie-de-l'Incarnation et administrateur de la corporation Spec-Arts, Jean-François Aubin, confie que l'implication des gouvernements est essentielle.

« C'est un peu difficile à faire vivre une église comme ça si il n'y a pas une implication directe ou indirecte d'un pouvoir public. »

— Jean-François Aubin, conseiller municipal

La Ville de Trois-Rivières a bonifié la subvention qu'elle accorde au club, passant de 10 000 à 40 000 $ annuellement.

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