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Essai long terme Mazda6 GT 2015 2e partie: sur la route de l'Ontario

Mazda6 GT 2015: sur la route de l'Ontario
EcoloAuto

Quelques journées de vacances bien méritées (n’en déplaise à mon rédacteur en chef), et une folle envie de partir au volant de la Mazda6 que nous conduisons depuis plusieurs semaines ont suffi pour nous décider : chérie, fiston, sa copine et moi avons rempli le coffre de la voiture de valises, et en route.

La destination n’a, de prime abord, rien d’exotique : la région d’Ottawa et les chemins de campagne qui y mènent, histoire de découvrir ce qui se cache dans les recoins de cette région que je fréquente peu, mais qui a de quoi surprendre.

2e chapitre Mazda6 (1)

Mazda6 GT 2015

Quatre adultes, cela signifie notamment quatre valises individuelles à loger dans le coffre de la Mazda6 dont la capacité maximale était loin d’être atteinte. En fait, nous avons même pu y loger un sac d’ordinateurs, un sac d’appareils photo et au retour, les inévitables souvenirs rapportés par chérie.

Dans l’habitacle, les mêmes quatre adultes n’ont éprouvé aucune difficulté à prendre place. Les occupants avant bien installés, les deux occupants arrière ont profité du vaste espace disponible, et de l’appuie-bras amovible qui renferme aussi les porte-gobelets.

Seul bémol, ce même appuie-bras abrite aussi la commande des sièges chauffants (notre Mazda6 est la version GT la plus équipée) qui ont la fâcheuse tendance à se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment. Bref, fiston a passé la moitié du trajet à se faire bien involontairement chauffer le popotin, mettant la chaleur sur le compte de la canicule qui débutait.

Prescott-Russell

Direction, la route de l’Ontario où les dollars ne subissent pas de perte au change, et où, bonheur, le carburant est moins dispendieux que chez nous. Parce que nous visions un véritable « road trip », nous avons opté pour la route 17, ancienne route bucolique qui dans la région entre Ottawa et Montréal abrite de nombreuses petites municipalités charmantes.

Du nombre, la quasi britannique Vankleek Hill et ses coquettes maisons, sa microbrasserie et son vignoble. Un mot particulier pour la savonnerie Garden Path où Tara McWhirter, la propriétaire, crée savons et produits de beauté 100% naturels fabriqués à partir des herbes et fleurs qu’elle cultive elle-même dans le jardin que vous pouvez visiter. Si vous êtes chanceux, vous pourrez même participer à la relâche de l’un des multiples papillons Monarque que Tara abrite amoureusement. Achat de premiers souvenirs, évidemment.

Sous la pluie qui tombe, la Mazda6 se comporte comme un charme, maintenant le cap avec un silence de roulement remarquable. On aurait souhaité un peu de plus de puissance du moteur quatre-cylindres de 184 chevaux parce que lourdement chargé, il montre quelques signes d’essoufflement. Heureusement, les virages multiples et les routes étroites du comté de Prescott-Russell ne demandent qu’à être appréciés en douceur.

Un dernier arrêt à l’Orignal pour une visite de la deuxième plus ancienne prison du Canada, fermée en 1998, transformée en musée, mais non moins effrayante, et c’est l’entrée à Ottawa.

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http://ecoloauto.com/mazda6-arrivera-en-awd/

Ottawa l’urbaine

Logés en plein centre-ville d’Ottawa, nous avons apprécié la proximité de toutes les activités qu’a à offrir la région de la Capitale canadienne. Mais le conducteur que je suis a aussi admiré la maniabilité de la Mazda6 qui devait parfois se faufiler dans des endroits étroits et serrés, ou encore trouver un stationnement sur rue dans des limites parfois très courtes.

La caméra de recul et les capteurs de proximité ont donc largement contribué à solutionner mes problèmes, tant au moment de me glisser dans l’étroit stationnement du Residence Inn que lors de notre passage dans la zone touristique et animée du Byward Market. Un secteur incontournable, mais où les stationnements intérieurs sont largement plus intéressants que les stationnements sur les rues étroites et bondées de piétons. Notre Mazda6 s’en est quand même tirée sans une égratignure.

Il faut dire aussi que l’affichage tête haute dans la voiture permet de regarder devant soi en permanence sans jamais quitter la route des yeux, tout en ayant les informations de navigation disponible. Et les nombreux systèmes de sécurité, notamment les détecteurs d’angles morts et l’assistance au freinage, contribuent aussi à rendre les parcours un peu moins dangereux.

Britannia Beach

Qui l’eût cru, la région d’Ottawa abrite aussi quelques belles plages, notamment celle de Britannia Park au nord de la ville, accessible notamment par le Sir John A. Mcdonald Parkway, bordé de plusieurs sites champêtres. Au menu du parc Britannia, les meilleurs burgers d’Ontario (un prix remporté en 2012) et une expérience unique de rafting familial en direction du centre-ville avec Ottawa City Rafting.

L’expérience qui dure trois heures est totalement indolore (à savoir qu’on est plus proche de la croisière que du rafting extrême), mais elle permet de profiter des chauds rayons du soleil et d’une rivière étonnamment chaude pour se baigner. Mais n’amenez aucun objet de valeur, car il vous faudra les ranger dans le coffre de votre voiture, laissée littéralement sans surveillance.

Heureusement que notre Mazda6 abritait un plancher amovible pour dissimuler le pneu de secours, ce qui nous a aussi permis d’y cacher téléphones et autres bidules, hors de la vue des curieux.

Enfin, direction Carp, au nord de la Ville où se cache le Diefunbunker, un abri nucléaire transformé en musée de la guerre froide qui se cache à six étages sous terre. Un pan de notre histoire méconnu, mais étonnant.

Pour s’y rendre, les 30 kilomètres de route sillonnent l’autoroute et les chemins de campagne. Notre digne véhicule s’y glisse sans hésitation, n’ayant plus à supporter nos bagages, mais seulement les occupants. C’est dans ces circonstances que le mode sport s’est avéré le plus utile : en appuyant sur le bouton qui le commande, la voiture maintient son régime moteur plus élevé, conservant ainsi toute la puissance dans la bande maximale du couple.

Le résultat est instantané : la puissance se met au service du dépassement, et la voiture bondit vers l’avant. Ses cotes de consommation aussi, malheureusement…

Dernier passage par Ottawa, arrêt obligé sur le chemin du retour à la Fromagerie Saint-Albert de la municipalité du même nom (quiconque n’a pas goûté la Curd BBQ de la fromagerie n’a jamais vécu), et retour tranquille vers la maison.

Conclusion

Au total, en raison du chemin de l’école buissonnière que nous avons parcouru, plus de 780 kilomètres se sont ajoutés au compteur et n’eût été la fatigue accumulée par les longues heures de marche, personne ne se serait plaint du confort intérieur de la voiture.

Pour passer le temps, nous nous sommes même amusés à brancher à tour de rôle notre téléphone intelligent, faisant profiter les autres de nos contenus musicaux. La sonorité était sans reproche, mais le choix musical était parfois étrange, gracieuseté du choc des générations sans doute (quoique mon fils a sur son appareil Roundabout de Yes.. tout n’est pas perdu).

Alors que Mazda estime à 7,8 litres aux 100 kilomètres la consommation de sa grande berline, il me faut bien admettre que j’ai dépassé un peu cette moyenne. Malgré tout, après un long parcours en zone urbaine et une voiture chargée à ras bord, nous n’avons tout de même pas dépassé les 9,5 litres aux 100 kilomètres, tout cela sans faire d’efforts particuliers d’économie.

Autre détail intéressant, même si la voiture n’est pas à proprement parler nouvelle (son design date quand même de deux ans), nombreux sont les passants qui ont manifesté leur admiration devant la Mazda6 stationnée.

Cette attention, la qualité de la randonnée et l’économie relative de carburant font donc de la Mazda6 un choix qui devrait être logique dans sa catégorie. C’est peut-être son prix d’achat, ou le fait qu’elle soit fortement méconnue puisque bien peu de gens en parlent, qui la rendent si peu populaire. En contrepartie, cela explique peut-être le fait qu'on la remarque.

Dommage, car sincèrement, après plusieurs semaines d’usage quotidien, et un second road trip en famille à son volant, je m’y attache de plus en plus.

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