SAINT-GEORGES DE BEAUCE - De futurs enseignants actuellement sur les bancs des universités n'ont pas le niveau requis pour inculquer les bases du français aux élèves, dit le ministre de l'Éducation.
«Aujourd'hui, je le dis avec le plus grand respect pour les personnes, on prend des étudiants qui sont trop faibles dans une discipline, pourtant, qui est fondamentale parce que les professeurs, les enseignants, devraient être des modèles sur le plan intellectuel, devraient être des modèles sur le plan moral aussi», a confié le ministre François Blais à l'entrée du caucus présessionnel de l'aile parlementaire du PLQ qui se tient en Beauce.
«On le voit très bien, les finissants en formation des maîtres ont des difficultés en français; ils ne réussissent pas parfois leurs examens. Il faut rehausser les standards à ce niveau-là», ajoute-t-il.
Le ministre souhaite «valoriser» la profession. «C'est notamment en allant chercher les meilleurs candidats. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas», lance-t-il.
Une des pistes de solution serait de resserrer les critères d'accession aux programmes universitaires d'enseignement. «On peut contingenter des programmes», dit le ministre Blais.
Son ministère étudie également la possibilité de mettre en place un examen de français avant l'admission des étudiants. Pour le moment, l'examen a lieu plus tard alors que les étudiants sont déjà admis au programme.
Ces réformes pourraient être mises en place avant la rentrée de l'automne 2016.
Quant à mieux payer les enseignants, François Blais laisse peu d'espoir. «Qui sait?», lance-t-il.
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