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Thomas Mulcair doit se défendre des attaques provenant de tous les fronts (VIDÉO)

Mulcair attaqué de tous les fronts (VIDÉO)

MONTRÉAL _ Trottant en tête des sondages, le chef néo-démocrate Thomas Mulcair a dû se défendre sur deux fronts lors de la 21e journée de la campagne électorale, samedi.

D'un côté, les libéraux ont attaqué son programme national de garderies à 15 $. Le candidat libéral dans la circonscription ontarienne de Markham-Thornhill, John McCallum, a affirmé que les provinces devraient verser 3,3 milliards $ par année si ce projet devait fonctionner. Il s'est demandé comment les provinces déjà aux prises avec de sérieuses difficultés financières pourraient y contribuer.

De passage à Saint-Jérôme, dans les Laurentides, M. Mulcair n'a pas répondu directement à la question des journalistes qui l'interrogeaient à ce sujet. Il s'est contenté d'attaquer les libéraux en rappelant que pendant les 13 années qu'ils ont été au pouvoir à Ottawa, ils n'avaient créé aucune place en garderie.

De l'autre côté, le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) a à défendre ses convictions.

Réagissant aux conservateurs qui l'assimilent à un "imposteur", M. Mulcair s'est défendu samedi d'être un opportuniste. Il a demandé aux journalistes présents comment on pouvait le traiter d'opportuniste alors qu'il s'était présenté avec un parti qui n'avait jamais gagné un seul siège dans des élections générales au Québec avant 2011.

M. Mulcair affirme qu'au contraire, il s'agit plutôt du "signe d'un profond engagement" envers les principes d'un parti dont il dit être devenu membre en 1974.

La veille, le lieutenant politique de Stephen Harper au Québec, Denis Lebel, avait accusé M. Mulcair d'être "un imposteur dénué de principes", en rappelant des propos antisyndicaux et pro-thatchériens du chef néo-démocrate alors qu'il était député libéral à l'Assemblée nationale.

Réponse à Couillard

Même en congé, le chef libéral Justin Trudeau aura réussi à faire parler de lui. Les libéraux ont publié une lettre visant à répondre aux demandes formulées par le premier ministre du Québec, Philippe Couillard.

M. Trudeau s'engage à négocier avec les provinces une entente à long terme concernant le financement des soins de santé qui tiendra compte de la hausse des coûts de santé et du vieillissement de la population.

"Les défis auxquels nous faisons face ne peuvent être résolus uniquement à partir d'Ottawa. Ils exigent un vrai partenariat entre le gouvernement fédéral et les provinces ", a écrit M. Trudeau, avant de promettre d'instaurer une rencontre annuelle entre le fédéral, les provinces et les territoires si son parti est porté au pouvoir.

Sur le plan économique, Justin Trudeau dit vouloir stimuler l'économie en effectuant des "investissements substantiels" en infrastructures, sans toutefois préciser si la Stratégie maritime et le Plan Nord mentionnés dans la lettre de Philippe Couillard font partie des projets qui bénéficieraient de la manne fédérale. Le chef libéral assure également qu'il protégera la gestion de l'offre advenant la conclusion d'un accord multilatéral de libre-échange avec les pays du Pacifique.

Pour ce qui est des changements climatiques, Justin Trudeau soutient que s'il est élu à la tête du Canada le 19 octobre, il se rendra à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Paris en compagnie de tous ses homologues provinciaux et territoriaux. Il s'engage aussi à tenir une rencontre nationale sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à investir dans les technologies vertes.

Thomas Mulcair, pour sa part, prévoit répondre au premier ministre québécois au cours des prochains jours. Mais il a déjà indiqué samedi que plusieurs éléments de sa réponse étaient déjà contenus dans la "Déclaration de Sherbrooke" adoptée par le NPD en 2005. Il a toutefois reproché à M. Trudeau de ne pas avoir promis de n'imposer "aucune condition" si le gouvernement québécois décidait de se retirer d'un programme fédéral.

Le leader conservateur Stephen Harper, lui, n'a pas encore annoncé ses intentions à ce chapitre.

Les libéraux ont également attaqué la gestion conservatrice des dernières années. Au cours d'une conférence de presse, les candidats John McCallum, Chrystia Freeland (University-Rosedale) et Marwah Rizqy (Hochelaga) ont rappelé que le Canada était le seul pays du G7

à se retrouver en récession. M. McCallum a aussi ajouté que le seul endroit où le marché boursier avait dégringolé encore plus qu'au Canada, c'est en Grèce.

Duceppe en vélo

Le chef du Bloc québécois a continué sa tournée électorale en vélo en compagnie du chef du Parti québécois Pierre Karl Péladeau. Tous deux ont sillonné les routes de la Gaspésie.

M. Duceppe en a profité pour s'en prendre au Canadien National, qui a procédé à des travaux dans le secteur de la fosse Du Cordonnier, sur la rivière Matapédia, sans autorisation du ministère de l'Environnement du Québec.

"C'est tellement typique d'une compagnie qui sait qu'Ottawa ne sévira pas. C'est l'attitude du "tout m'est permis", peu importe les conséquences et avec la bénédiction des partis du Bloc canadien. Quand on vous dit que Belledune, c'est tous les risques et aucun bénéfice, c'en est un exemple malheureux", a déclaré M. Duceppe dans un communiqué.

Stephen Harper, chef du Parti conservateur du Canada

Les chefs en campagne, élections fédérales 2015

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