OTTAWA _ Le chef conservateur Stephen Harper aura droit à toute l'attention médiatique, vendredi, ses adversaires Thomas Mulcair et Justin Trudeau ayant décidé de faire relâche.
Le premier ministre sortant doit faire une annonce en Colombie-Britannique vers 12 h 45, heure de Montréal. Il y a fort à parier qu'il sera questionné sur les nouveaux développements au procès du sénateur déchu Mike Duffy.
Car la veille, son ancien avocat, Benjamin Perrin, contredisait le discours officiel de la campagne conservatrice, racontant que l'actuel chef de cabinet de M. Harper, Ray Novak, connaissait très bien l'existence du fameux remboursement de 90 000 $ effectué par Nigel Wright.
M. Harper fait face à un barrage de questions depuis la reprise du procès Duffy, qui est émaillé de nouvelles révélations entourant cette somme d'argent ayant servi à éponger les dépenses jugées inadmissibles du sénateur de l'Île-du-Prince-Édouard.
Le fait que le chef conservateur soit plongé dans l'embarras permet aux chefs Thomas Mulcair, du Nouveau Parti démocratique (NPD), et Justin Trudeau (PLC), de multiplier les attaques à son endroit depuis des jours.
Le leader bloquiste Gilles Duceppe a lui aussi lancé plusieurs salves contre M. Harper, mais il se concentre beaucoup plus sur le chef du NPD, formation qui domine dans les sondages au Québec depuis plusieurs semaines.
Il fait d'ailleurs campagne vendredi dans une circonscription où la lutte avait été extrêmement serrée entre le NPD et le Bloc québécois aux dernières élections de mai 2011, celle de Gaspésie_Les Îles-de-la-Madeleine.
Le député néo-démocrate sortant, Philip Toone, l'avait emporté avec 33,8 pour cent des voix, non loin devant son adversaire bloquiste, qui s'était contenté de 31,7 pour cent des appuis.
M. Duceppe est accompagné du chef du Parti québécois (PQ), Pierre Karl Péladeau, pour appuyer son candidat bloquiste Nicolas Roussy.