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Débat des chefs: Harper attaqué de toutes parts, Mulcair et Trudeau parlent référendum (VIDÉO)

Débat des chefs: Harper attaqué de toutes parts (VIDÉO)

Comme prévu, Stephen Harper a été la cible des attaques concertées de ses trois rivaux, jeudi, sauf lorsqu'il s'est posé en modérateur lors d'une prise de bec sur la clarté référendaire entre ses adversaires Justin Trudeau et Thomas Mulcair.

Le premier segment consacré à l'économie, que l'ensemble des chefs identifient comme l'enjeu principal de l'élection du 19 octobre, a fait des flammèches, les opposants du premier ministre sortant l'accusant tour à tour d'avoir échoué lamentablement à ce chapitre.

"Honnêtement, M. Harper, nous ne pouvons vraiment pas nous permettre quatre autres années avec vous", a pesté le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair, dans les premières minutes du débat anglophone organisé par le magazine Maclean's.

Il a ensuite semblé se frotter les mains après avoir amené son adversaire Stephen Harper à reconnaître que l'économie du Canada traversait une période difficile.

"Vous tentez de nier le fait qu'au cours des cinq derniers mois (...), l'économie canadienne s'est contractée. Nous sommes à un mois d'une récession technique, mais selon plusieurs observateurs, nous sommes déjà en récession", a lancé M. Mulcair.

"M. Mulcair, je ne nie pas cela", a commencé par souffler Stephen Harper, ce que le chef néo-démocrate a interprété comme un aveu que le Canada était en récession.

Le chef conservateur a cependant poursuivi en affirmant que "cette contraction est exclusivement dans le secteur de l'énergie". "Le reste de l'économie est en croissance. On prévoit qu'elle croîtra cette année et dans les années suivantes", a-t-il ajouté.

leurs côtés, le chef libéral Justin Trudeau s'est montré combatif, interrompant ses adversaires à plusieurs reprises, accusant M. Harper d'être "déconnecté de la réalité des Canadiens" et d'avoir échoué à assurer la prospérité de la classe moyenne au pays.

"Il ne ressent peut-être pas cela depuis le 24 Sussex (l'adresse de la résidence du premier ministre du Canada), mais je sais que vous le ressentez à la maison", a-t-il raillé.

Le segment suivant, sur l'énergie et l'environnement, a donné lieu à de vifs échanges entre Justin Trudeau et Thomas Mulcair, mais les deux hommes ont réellement ouvert les vannes dans la portion subséquente, alors qu'il a été question de la démocratie et de ses institutions.

Le débat, auquel n'était pas invité le chef bloquiste Gilles Duceppe, a été le théâtre d'une prise de bec sur la sécession du Québec, alors que la controversée Déclaration de Sherbrooke, adoptée par le NPD en 2005, s'est retrouvée au coeur des échanges.

Après que M. Mulcair eut demandé à son rival libéral de préciser quel serait le pourcentage requis pour qu'Ottawa reconnaisse un référendum gagnant au Québec, ce dernier s'est contenté de répondre "neuf", en faisant référence au nombre de juges de la Cour suprême du Canada.

Le Parti libéral du Canada (PLC) a adopté la Loi sur la clarté référendaire en 2000, en réaction à l'avis du plus haut tribunal du pays, paru en 1998, qui prône l'exigence d'une "majorité claire", sans toutefois la définir.

Le premier débat des chefs de la campagne se tenait au cinquième jour d'une campagne qui doit en durer 78, à une période de l'année où bon nombre de Canadiens ont davantage la tête aux vacances qu'à la politique.

Ce débat anglophone était le premier de la campagne électorale fédérale, qui est en branle depuis le 2 août, alors que le premier ministre sortant Stephen Harper a demandé au gouverneur général David Johnston de dissoudre le Parlement.

La seule autre joute oratoire qui semble coulée dans le béton est le face-à-face de TVA, auquel le chef bloquiste Gilles Duceppe participera, et qui aura lieu dans près de deux mois, soit le 2 octobre.

Le NPD a annoncé il y a quelques jours que M. Mulcair ne participerait à aucun débat qui n'impliquerait pas son rival conservateur, ce qui pourrait enfoncer le dernier clou dans le cercueil du débat du consortium des médias, les conservateurs ayant déjà signalé que leur chef n'y serait pas.

"Je ne vois pas l'intérêt que j'aurais à participer à un débat où M. Harper est absent", a tranché mercredi le chef néo-démocrate en entrevue à la radio de Radio-Canada.

Mais "j'ai pas décidé que je n'assisterais pas au débat du consortium, et j'incite toujours M. Harper à accepter", a insisté Thomas Mulcair, plaidant que la tenue d'un nombre égal de débats en français et en anglais représentait pour lui une "condition sine qua none".

Il a suggéré au cours de la même entrevue qu'il pourrait se retirer des deux autres débats auxquels le NPD avait consenti de participer "en principe" _ ceux du Globe and Mail et de Munk Debates _ si l'équité linguistique n'était pas respectée.

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