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Essai routier Porsche Panamera GTS 2015 : la vie et ses compromis obligatoires (PHOTOS)

Essai routier Porsche Panamera GTS 2015 : la vie et ses compromis obligatoires (PHOTOS)
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La vie nous oblige continuellement à faire des compromis. Au moment d’acheter une voiture, notamment, notre cœur se doit généralement de négocier avec notre tête, nous obligeant parfois à sacrifier le style pour la polyvalence, ou vice-versa. Porsche semble avoir compris cette réalité, et propose depuis 2009 la Panamera, un modèle destiné à amoindrir les désagréments occasionnés par l’impossibilité de tout avoir dans la vie.

La Porsche Panamera propose espace et confort à ceux et celles qui en un besoin dans un emballage quelque peu bizarroïde de voiture à quatre portes coupé. Elle est pour ces acheteurs qui veulent d’abord et avant tout le prestige de l’emblème Porsche, ce dernier apposé idéalement sur une voiture et non un VUS, avec en plus des performances tout aussi impressionnantes en ligne droite qu’une 911, et similaires à cette dernière dans les courbes.

C’est un peu incongru comme liste d’épicerie, et c’est peut-être ce qui explique pourquoi la Panamera est si unique, surtout au niveau visuel. Mais en dessous de ses formes que l’on aime ou déteste, l’âme de Porsche est préservée dans son entièreté, particulièrement dans la Panamera GTS que j’ai eu l’occasion d’évaluer récemment.

Cette dernière est d’ailleurs un autre exemple de compromis. Plus puissante et dynamique que la Panamera 4S, la version qui précède la GTS dans les échelons de la gamme, elle est plus accessible que les versions Turbo et Turbo S, tout en étant en mesure de donner des sueurs froides à son conducteur. Introduite en 2011 au Salon International de Los Angeles, la version GTS sert de pont entre la 4S et la Turbo.

Son prix de départ fixé à 129 400 $ se situe approximativement à mi-chemin entre les 112 500 $ exigés pour la Panamera 4S et les 161 500 $ exigés pour la Panamera Turbo. Au niveau des spécifications, elle s’approche plus de la 4S (420 chevaux) que de la Turbo (520 chevaux) avec son moteur V8 atmosphérique de 4,8 litres développant 440 chevaux et 384 lb-pi de couple. Cela dit, elle reprend quelques éléments de la Turbo, comme ces freins identifiés par des étriers rouges et les jantes Turbo II, tout en offrant de l’équipement de série axé sur les performances qui serait en option sur la 4S.

On pense notamment à l’ensemble Sport Chrono qui ajoute un chronomètre sur le tableau de bord, mais plus important encore le mode « Sport Plus » qui change les réglages de la direction et du châssis pour obtenir le comportement routier le plus dynamique offert par Porsche. Un dispositif « Launch Control » pour des départs canon réussis à la perfection est également ajouté, tout comme le système d’échappement sport qui permet à tous et à toutes de vous entendre venir avant d’être en mesure de vous voir. Sur la Panamera 4S, ces deux options ajoutent 5 350 $ au prix de la voiture.

La désormais bien connue boîte de transmission PDK à sept rapports à double embrayage est de série, et transmet la puissance du moteur aux quatre roues. Les seules options en matière de performances sont le système de contrôle dynamique du châssis (Porsche Dynamic Chassis Control) destiné à réduire le roulis et l’inclinaison d’un cran dans les courbes, et les freins en céramique qui seront utiles uniquement si vous comptez faire beaucoup de piste avec votre Panamera GTS.

Une personnalité unique

Je dois avouer adorer la personnalité des versions GTS de Porsche, tous modèles confondus. Les modèles Turbo sont évidemment plus performants, mais les GTS offrent un équilibre pratiquement parfait. Moins extrêmes, elles sont plus faciles à utiliser au quotidien sans jamais donner l’impression qu’on manque de puissance.

Quelques éléments visuels subtils viennent également ajouter une touche d’exclusivité aux GTS. Les sorties d’échappement peintes en noir tout comme le fond des phares bixénon, l’habitacle doté de sièges en alcantara de série (notre modèle d’essai était cependant équipé des sièges entièrement en cuir), la finition en carbone à l’intérieur de série au lieu d’être une option, l’ensemble aérodynamique présent sur les 911 et Cayenne GTS… Ce sont tous des éléments qui viennent différencier le modèle des autres de sa famille et qui ajoutent un petit plus.

Sur la route, la Porsche Panamera GTS est évidemment puissante, mais encore une fois il s’agit d’une puissance contrôlable. En mode Sport Plus, on ressent vraiment la différence au niveau de la direction et du châssis, ainsi qu’au niveau du comportement de la transmission qui s’assure de toujours garder le moteur au régime optimal pour une conduite rapide. La suspension est évidemment plus ferme, mais il est possible de la mettre en mode confort même avec le mode Sport Plus activé.

On retrouve donc plusieurs ajustements possibles. Si tout est en mode confort, la voiture devient une routière agréable. Elle n’est cependant pas aussi confortable à mes yeux qu’une Audi A7 ou une Mercedes-Benz CLS, mais la différence n’est pas non plus exagérée. L’on se sent un peu étriqué à l’intérieur, en raison notamment d’une console centrale imposante bourrée de boutons de tout genre. L’habitude se prend rapidement à l’ergonomie cependant, et le système multimédia de Porsche est l’un des moins capricieux de l’industrie compte tenu de toutes ses fonctions.

Il faut aussi savoir que la capacité de chargement de la Panamera est moins imposante que celui de l’A7 et de la CLS, alors que le coffre de la Porsche peut accueillir 445 litres avec tous les sièges en place comparativement à 520 pour la CLS et 694 pour l’A7. Puis il y a la banquette arrière qui ne peut accueillir plus de deux personnes comparativement à trois (en option dans la A7 cependant) pour les autres allemandes nommées précédemment. Cela dit, les places arrière de toutes les Panamera sont tout de même accueillantes, même pour des adultes.

Conclusion

Les rivales principales de la Porsche Panamera GTS sont l’Audi S7, la CLS 63 AMG et la BMW M6 Coupé. Ces dernières sont tous plus abordables de plusieurs milliers de dollars que la Porsche, et aussi performantes, sinon plus dans le cas de la CLS; du moins en ligne droite. Si l’on veut vraiment éclipser tout le monde aux feux de circulation, il faut aller du côté des Turbo et Turbo S.

Mais aucun de ces modèles (incluant les Turbos) n’est aussi unique et équilibré que la Panamera GTS, et dans le cas de la comparaison avec ses rivales de BMW, Audi et Mercedes-Benz, c’est ce qui justifie la différence de prix.

Porsche Panamera GTS

Essai routier Porsche Panamera GTS 2015

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