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Ottawa a retardé l'arrivée de réfugiés au pays pour des raisons budgétaires

L'arrivée de réfugiés retardée pour des raisons budgétaires
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Le gouvernement fédéral a cherché l'an dernier à retarder l'arrivée au pays de réfugiés, parce que les budgets pour les accueillir avaient fondu.

Dans une note de service, Ottawa demandait en novembre dernier aux missions diplomatiques canadiennes à l'étranger d'identifier les dossiers qui pouvaient attendre jusqu'en 2015.

Selon des documents obtenus en vertu de la Loi sur l'accès à l'information, les réfugiés syriens ont toutefois été exclus de cette requête.

Certains observateurs critiquaient à cette époque la lenteur du gouvernement canadien face à la crise des réfugiés syriens.

Au moment de l'envoi diplomatique, en novembre 2014, moins de 500 réfugiés syriens s'étaient déjà installés au Canada, alors que le gouvernement fédéral avait promis d'en accueillir 1300 cette année-là.

La plupart devaient été pris en charge par le secteur privé, alors que le gouvernement avait pris la responsabilité financière et logistique de l'installation de 200 d'entre eux.

Le programme d'aide au réétablissement des réfugiés a un budget de 54,9 millions $, selon le ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration (CIC).

"Quand il est devenu clair que davantage de fonds seraient nécessaires afin d'aider la très généreuse installation (des réfugiés aidés par le gouvernement) l'an dernier, CIC a réaffecté des ressources en se fiant aux niveaux de référence existants pour subvenir aux besoins des nouveaux arrivants admissibles", a expliqué dans un courriel une porte-parole du ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration, Nancy Caron.

Le ministère n'a pas répondu aux questions à savoir si l'engagement du Canada envers les réfugiés syriens était la cause de l'épuisement du budget, ni précisé le nombre de réfugiés d'autres pays qui ont ainsi été mis en attente. Le ministère a affirmé que ces décisions ont été prises par les différentes missions diplomatiques et que les statistiques n'étaient pas disponibles.

Mme Caron a toutefois assuré que "que personne à qui nous offrons un refuge contre l'État islamique n'a eu à attendre".

Des statistiques publiées récemment montrent que 7574 réfugiés ont été accueillis l'an dernier, un nombre record depuis l'arrivée au pouvoir du Parti conservateur.

Les deux années précédentes avaient plutôt connu des creux historiques, en partie à cause de la fermeture de l'ambassade canadienne à Damas, la capitale de la Syrie. Celle-ci traitait la grande majorité des demandes de réétablissement des réfugiés en provenance du Moyen-Orient.

Il a finalement fallu attendre en mars dernier pour qu'Ottawa remplisse sa promesse d'accueillir 1300 réfugiés syriens au pays, moyennant beaucoup plus de parrainage gouvernemental que ce qui était prévu au départ.

En janvier dernier, le gouvernement canadien s'est engagé à accueillir 10 000 nouveaux réfugiés au cours des trois prochaines années, mais n'a pas donné de détails sur le partage de leur prise en charge entre les secteurs privés et publics.

Le ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration refuse de dire combien de réfugiés sont arrivés au pays depuis cette nouvelle promesse et rendra les statistiques disponibles seulement moyennant des frais.

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