Redevenu simple militant cette semaine, Léo Bureau-Blouin envisage déjà un retour en politique. Mais pas tout de suite.
L’ancien député de Laval-des-Rapides a été défait lors des élections de 2014, puis a assumé la présidence du Comité national des jeunes du Parti québécois (CNJPQ). Il n’a pas sollicité de nouveau mandat après l’arrivée de Pierre Karl Péladeau à la tête du parti.
Mais Léo Bureau-Blouin, critiqué pour avoir pris position en appuyant Alexandre Cloutier dans la course à la direction ce printemps, s’est depuis rallié au nouveau chef. Malgré tout, il n’envisage pas de tenter sa chance en 2018.
« Je ne suis pas pressé, répète-t-il. J’aimerais me représenter un jour, mais je veux prendre le temps d’acquérir de l’expérience afin de revenir en force.»
Ce dernier admet que la politique peut « isoler et cristalliser les opinions » des membres de tous partis confondus. « En étant député, on a la possibilité de changer les choses, mais pas beaucoup le temps pour approfondir ses connaissances », concède-t-il.
Les derniers mois passés à diriger l’aile jeunesse lui ont révélé une autre facette du milieu. Outre la défaite de son candidat, mais il a dû composer avec des divergences d’opinions au sein de son équipe.
« Certains jeunes s’impliquent pour la première fois et prennent chaque débat très à cœur. On a parfois l’impression que c’est le combat d’une vie », laisse-t-il entendre.
L’ex-leader étudiant se défend de ne pas être resté neutre dans la course de ce printemps et maintient le droit à la dissidence au sein du PQ. « On n’est pas en politique pour être neutres, soutient-il. Il faut laisser la liberté aux gens de dire ce qu’ils pensent. »
Autre son de cloche de la part de sa successeure Ariane Cayer, qui a milité aux côtés de Pierre Karl Péladeau.
Lors de son discours de victoire, la nouvelle présidente du CNJPQ a appelé les jeunes à se rallier à Pierre Karl Péladeau et au projet de souveraineté. « La division, c’est assez. C’est fini », a-t-elle martelé, dimanche.
En entrevue avec Le Huffington Post Québec, elle a expliqué qu’une course à la direction a causé des divisions « normales », mais qu’il était important de dorénavant travailler ensemble.
« Les gens ont voté en sachant que j’ai appuyé M. Péladeau, ce n’était pas un prérequis. Il aurait collaboré avec la personne élue dans tous les cas », poursuit-elle.
Le CNJPQ passera les prochains mois à aider les jeunes candidats du Bloc québécois à se faire connaître en vue des élections fédérales.
De son côté, Léo Bureau-Blouin poursuit ses études en droit à l’Université Laval et continuera de s’impliquer au Parti québécois.
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