Le 20 juin est la Journée mondiale des réfugiés. L'ONU estime à 60 millions le nombre de personnes déplacées de force dans le monde, soit l'équivalent d'une personne sur 122. De ce nombre, près de 20 millions sont considérés comme des réfugiés.
Un texte de Denis-Martin Chabot
Fuyant la violence en Irak, en Syrie ou en Libye, ou la famine au Soudan du Sud, plusieurs trouvent la mort avant d'arriver à destination. Plus tôt cette année, les images du drame des migrants de la Méditerranée ont ébranlé la planète.
Depuis le début de l'année, plus de 1750 migrants ont péri en recherchant une vie meilleure en Europe.
En Asie, la Malaisie et l'Indonésie ont récemment convenu de ne plus refouler les bateaux de migrants, une décision prise après qu'ils eurent recueilli plus de 7000 migrants fuyant le Myanmar et le Bangladesh par la mer.
Mais les pays ont-ils des obligations envers ces réfugiés qui se retrouvent à leur frontière? Vérification faite : oui.
À l'instar de 144 pays, le Canada a signé la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés des Nations unies. Cette convention définit les droits des réfugiés, particulièrement le droit de ne pas être renvoyés de force dans des pays où leur vie est en danger.
Où se trouvent les réfugiés dans le monde?
Pour consulter cette carte sur votre appareil mobile, cliquez ici.
Mais dans le monde, la grande majorité des demandes de réfugiés est rejetée. Depuis les années 1960, le taux de rejet se situe entre 70 % et 90 %, selon les pays.
Cependant, les migrants - réfugiés ou non - ont les mêmes droits fondamentaux que les citoyens du pays où ils se trouvent.
Un pays de droit comme le Canada ne peut donc pas les renvoyer d'où ils viennent sans procédure judiciaire. Grâce à la convention, les motifs humanitaires d'un migrant sont pris en considération, y compris les motifs économiques.
Enfin, on ne peut pas laisser des migrants périr en mer sur leur bateau, en vertu des traditions maritimes qui obligent tous les marins à venir en aide aux personnes en détresse.
Déplacé, réfugié ou demandeur d'asile?
- Les personnes déplacées internes fuient leur résidence vers d'autres régions de leur pays, où elles auront besoin d'aide.
- Le statut de réfugié s'applique plutôt à toute personne qui a décidé de fuir son pays de crainte d'être persécutée à cause de sa race, de sa religion, de sa nationalité ou de ses opinions politiques. Elle ne fuit pas pour des raisons économiques.
- Le demandeur d'asile est en attente d'une réponse d'un gouvernement afin de recevoir une reconnaissance officielle de réfugié. Advenant une réponse négative, le demandeur d'asile peut être renvoyé dans son pays.
À lire aussi :
- Réfugié syrien, il tente de refaire sa vie à Montréal
- Deux fois moins de demandeurs d'asile au Canada depuis la réforme des conservateurs
- Des milliers de migrants victimes d'un « ping-pong humain » en Asie du Sud-Est
- Mort de 800 migrants en Méditerranée : le capitaine du chalutier soupçonné d'homicide involontaire
- Se réfugier au Canada : rêves et réalités (un dossier de Radio-Canada International)