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«Inspiration Japon» au Musée national des Beaux-Arts de Québec : Fascination

«Inspiration Japon» au MNBAQ : Fascination orientale
Courtoisie

Une immense vague d’un bleu profond sur fond beige. Comme plusieurs estampes et objets d’art japonais, La Grande Vague de Kanawaga d’Hokusai a inspiré les Monet, Van Gogh et autres Gauguin. Présentée dès le 11 juin au Musée national des Beaux-Arts de Québec, Inspiration Japon retrace cette fascination pour le pays du Soleil-Levant.

En plus de présenter quelques estampes du célèbre maître, l’exposition dévoile des portraits de courtisanes et des scènes quotidiennes. Aussi appelées ukiyo-e, qui signifie «images du monde flottant», ces œuvres sont placées aux côtés des toiles qu’elles ont inspirées.

«Inspiration Japon» au Musée national des Beaux-Arts de Québec

Quelques objets d’art témoignent également de l’engouement de l’Occident pour les belles choses. Verreries de Tiffany et mobilier de Frank Lloyd Wright complètent les peintures de maîtres européens et américains.

En tout, ce sont quelque 130 œuvres qui sont montrées jusqu’au 27 septembre. Elles sont toutes issues du Museum of Fine Arts de Boston qui possède la plus importante collection d’art japonais hors du pays des samouraïs.

Fascination orientale

Après un long repli, le Japon s’ouvre sur le monde en 1868. Porcelaines, laques et soies affluent alors en Europe et aux États-Unis, faisant l’envie des collectionneurs puis du grand public. Les femmes se parent de robes-kimonos aux coupes européennes et les « accessoires pour se mettre en valeur et pour décorer des intérieurs » ont la cote, indique Anne Eschapasse, directrice des expositions et de la médiation du musée.

« Cette fascination a été telle qu’elle devient un phénomène culturel dans le monde occidental qu’on désigne, dès 1872, sous le vocable de japonisme », explique Line Ouellet, directrice et conservatrice en chef du MNBAQ.

L’attrait de la sensibilité nippone

Les impressionnistes, qui cherchent à se distancier d’un art académique dans les années 1890, tombent sous le charme des ukiyo-e. « Avec les estampes japonaises, les artistes européens et américains se laissent aller à beaucoup plus d’audace dans leurs coloris et ils renouvèlent leurs sujets », mentionne Mme Eschapasse. Aux monumentales fresques historiques succèdent des toiles empreintes d’émotion, comme les scènes maternelles de Mary Stevenson Cassatt.

C’est ainsi qu’un Monet ou un Gauguin s’inspire de la sensibilité japonaise qu’Anne Eschapasse définit comme « cette observation attentive à l’environnement » et cette capacité de « se laisser émerveiller devant une cascade ou une saison ».

Du Japon à Québec

Avant d’arriver à Québec, l’exposition s’est installée à Nashville puis dans trois villes japonaises. Au Japon seulement, près de 350 000 personnes se sont déplacées pour la voir, estime Anne Bursaux, responsable des expositions itinérantes du Museum of Fine Arts de Boston.

Le MNBAQ représente la seule escale canadienne de l’exposition originellement baptisée Looking East. C’est aussi « la première fois qu’on aborde le japonisme dans un musée canadien », avance Anne Eschapasse.

Il s’agit d’une deuxième exposition à saveur orientale pour le MNBAQ en moins d’un an.

L’automne dernier, l’institution de la Grande-Allée avait consacré une exposition aux miniatures indiennes du San Diego Museum of Art.

Une nouveauté : le médiaguide

La saison estivale sonne le glas de l’audioguide. À compter de cet été, ceux qui désireront faire la visite sans guide pourront emprunter un médiaguide. Deux parcours sont offerts : un pour adulte, avec lexique et informations complémentaires, et un pour enfant, qui propose jeux et questions.

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