Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a profité de la présence de la ministre française de l'Écologie, Ségolène Royal, à Montréal pour réitérer sa volonté que la voix du Québec soit entendue lors de la prochaine Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
Mme Royal, qui dirige les négociations en vue de cette conférence qui aura lieu à Paris, l'automne prochain, est de passage dans la métropole à l'occasion de la Conférence de Montréal, qui s'est mise en branle lundi. M. Couillard l'a rencontrée en matinée.
« Le Québec est fortement engagé dans la lutte contre les changements climatiques et désire s'exprimer à Paris dans le cadre du rôle de plus en plus important qu'on voit jouer par les États fédérés, les régions, partout sur la planète. C'est une discussion qu'on a eue », a déclaré Philippe Couillard au terme de cette rencontre.
Lors d'une rencontre avec le premier ministre Couillard en mars dernier, le président français, François Hollande, a déclaré qu'il voulait s'assurer que le Québec puisse « faire entendre sa voix » lors de la rencontre. « Le Québec a depuis très longtemps une politique très originale et très avant-gardiste » dans le domaine, a-t-il dit.
Lors de la conférence de Paris, une journée thématique sera consacrée au rôle que peuvent jouer les provinces et autres États fédérés dans la lutte contre les changements climatiques.
De son côté, Mme Royal a profité de son discours d'ouverture à la Conférence de Montréal pour plaider qu'environnement et développement économique vont de pair. Elle soutient d'ailleurs que la lutte contre les changements climatiques doit être considérée comme une occasion de stimuler l'économie.
« Le défi que nous avons à relever, c'est une chance. C'est pas seulement une catastrophe. Il faut sortir du discours catastrophique, parce que le discours catastrophique conduit à l'inaction. » — Ségolène Royal, ministre française de l'Écologie.
« Je pense qu'il faut tenir un discours volontariste, en ce sens où la transition énergétique dont la planète a besoin est aussi un ressort considérable de croissance verte et de création d'activités, d'emplois et d'innovation », a-t-elle déclaré aux journalistes en marge de son allocution.
La lutte contre les changements climatiques n'est qu'un des thèmes qui seront abordés lors de la Conférence de Montréal. Le sujet sera discuté mardi. L'évènement, qui en est à sa 21e édition, porte en fait sur la mondialisation des économies.
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