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Vox-pop: Des Québécois de 6 à 76 ans rendent hommage à Parizeau

Vox-pop: Des Québécois de 6 à 76 ans rendent hommage à Parizeau

QUÉBEC - Quelque 2 000 personnes ont patienté près de deux heures dimanche afin de se recueillir devant le cercueil de Jacques Parizeau, exposé au Salon rouge de l'Assemblée nationale. Chacun avait été touché différemment par celui qu'on appelait simplement «Monsieur».

«Il nous a redonné la fierté, dit Julienne Michaud, 60 ans. Les Québécois avaient perdu leur fierté depuis longtemps. On croyait qu'on était un peuple né pour un petit pain, pas pour la boulangerie. Lui, il nous a convaincus qu'on valait mieux que ça.»

La dame souligne qu'avec son doctorat de la London School of Economics, monsieur Parizeau aurait pu faire fortune dans le privé. «Mais il a préféré donner sa vie, son temps, pour le Québec, dit-elle. Et aujourd'hui, on est tous ses héritiers.»

Justement, Sylvie Lemieux tenait à faire connaître l'homme politique à ses deux jeunes enfants qui l'accompagnaient dimanche. «Je voulais les amener parce que monsieur Parizeau représente une partie de notre héritage. C'est important qu'ils connaissent ce qu'il nous laisse.» Elle souligne notamment le legs économique de l'homme d'État. «Les Québécois ont arrêté de dépendre des autres et ont décidé de se prendre en main», dit-elle.

Originaire de Guyana, Clarence Marshall n'a que faire de la déclaration de Jacques Parizeau sur «l'argent et le vote ethnique». «Ça ne me choque absolument pas, dit celui qui est arrivé au Québec il y a 35 ans. C'est un être humain. Je pense qu'il a parlé sous le coup de l'émotion et que ses propos ont été pris hors contexte.» Cet épisode ne devrait pas entacher l'héritage politique de l'ex-premier ministre, croit-il.

Dans la longue file d'attente qui serpentait du Salon rouge à la fontaine de Tourny, jeunes et moins jeunes se côtoyaient. Pour Yvon Cardinal, 76 ans, Jacques Parizeau incarnait la «résilience» pour les indépendantistes. «Il nous a appris qu'il ne faut jamais abandonner, qu'il faut garder espoir, malgré les défaites», dit-il.

À ses côtés, Claudia Audette, 32 ans, y voit une source d'inspiration. «Je n'ai pas vraiment connu monsieur Parizeau au cours de sa carrière active, mais je pense que c'est un faiseur et un porteur de rêves et c'est ce dont on a besoin en politique», dit la jeune femme qui voit en Jean-Martin Aussant l'héritier de Jacques Parizeau.

Marc-André Gauthier, lui, s'est intéressé à la politique à la suite d'une rencontre avec l'ex-premier ministre au Cégep de Saint-Félicien. Le jeune homme de 34 ans l'a revu récemment dans le cadre de ses fonctions à l'Institut de la statistique du Québec. Jacques Parizeau souhaitait obtenir des données sur le financement des universités. «Il est venu lui-même, raconte Marc-André Gauthier. C'était fascinant de voir un tel personnage continuer à travailler, alors qu'il aurait pu prendre une retraite méritée.»

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