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Cacouna: « Le ministre Heurtel n'a plus d'affaires à l'Environnement », affirme le député Gaudreault (VIDÉO)

«Le ministre Heurtel n'a plus d'affaires à l'Environnement» (VIDÉO)

Le Parti québécois exige que le ministre de l'Environnement David Heurtel quitte ses fonctions dans la foulée du rapport administratif sur le projet de port pétrolier de TransCanada qui devait voir le jour à Cacouna.

Le rapport souligne des « irrégularités » dans l'octroi du certificat d'autorisation du ministère à TransCanada. Il note entre autres que l'analyste responsable du dossier n'a pas indiqué au dossier que le béluga « est une espèce en péril et qu'il est probablement en voie de disparition ».

Selon le porte-parole du péquiste en matière d'environnement, Sylvain Gaudreault, le rapport prouve qu'il a « renoncé à sa responsabilité ministérielle » en blâmant ses fonctionnaires pour la décision d'accorder un certificat d'autorisation à Transcanada pour ce projet.

« Le rapport d'enquête interne [...] nous informe que le ministre a été informé sur ce dossier à plusieurs reprises du processus d'autorisation sur la question des forages à Cacouna. Donc, il ne peut pas dire qu'il n'était pas au courant », fait valoir M. Gaudreault.

« Conclusion, le ministre Heurtel n'a plus d'affaires à l'Environnement. Il y a un remaniement qui s'en vient. C'est un secret de Polichinelle. [...] La seule chose qui reste à faire à M. Couillard, le premier ministre, c'est de retirer la responsabilité de l'Environnement à M. Heurtel. »

« Démission, renonciation, remaniement; il faut qu'il s'en aille de l'Environnement. »

— Sylvain Gaudreault, porte-parole du PQ en matière d'Environnement

Le député de Jonquière affirme que le ministre Heurtel a lui-même fait des « aveux importants », vendredi matin, à l'Assemblée nationale, en commentant les conclusions du rapport.

« On n'a pas fait [...] un assez bon travail au niveau de l'acquisition de l'ensemble des connaissances nécessaires pour prendre la meilleure décision possible », a admis le ministre Heurtel.

« On doit également s'assurer qu'on soit plus rigoureux et plus sérieux au niveau de la façon dont on émet le certificat d'autorisation. »

— David Heurtel, ministre de l'Environnement du Québec

David Heurtel a cependant plaidé que le certificat d'autorisation en question a été émis par son ministère en août 2014, et que, « par la suite, il y a eu des développements concernant la recherche sur l'état des bélugas » dans ce secteur.

« Tout le monde sait, sauf, on dirait, le ministre Heurtel, que le béluga est une espèce fragilisée, une espèce dont la survie est menacée », a rétorqué M. Gaudreault dans un point de presse donné peu après.

« C'est le méga-dossier, la question du port de Cacouna et du pipeline d'Énergie Est. À moins de vivre dans le bois comme un ermite, tout le monde au Québec connaît ça », s'est emporté le député.

« Il y a eu un processus d'autorisation, un certificat d'autorisation qui tombe sur son bureau, et après ça, il nous dit que c'est la faute des fonctionnaires, donc il a renoncé à sa responsabilité ministérielle. Ce principe est fondamental dans notre droit parlementaire. »

— Le porte-parole du péquiste en matière d'environnement, Sylvain Gaudreault

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