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Des centaines de bris d'aqueducs en été et au printemps

Montréal: des centaines de bris d'aqueducs en été et au printemps
Radio-Canada capture d'écran

Le froid est l'un des principaux facteurs qui contribuent à provoquer des bris d'aqueducs, mais des centaines de bris se produisent aussi pendant l'été. Radio-Canada a comparé les températures moyennes mensuelles aux nombres de bris par mois, pour cette dernière décennie.

Un texte de Bahador Zabihiyan

En général, plus la courbe de la température diminue, plus il y a de bris. Pour la période 2005-2014, le mois de janvier est celui pendant lequel se produit le plus grand nombre de bris. C'est aussi le mois où il a fait le plus froid. La température moyenne pour les mois de janvier entre 2005 et 2014 était de - 8,7 °C en moyenne, et il y a eu 1261 bris d'aqueducs à Montréal.

Mais il y a aussi des centaines de bris lors de la période estivale. Ainsi, pour les mois de juillet, entre 2005 et 2014, il y a eu en tout 582 bris d'aqueducs.

« L'hiver comme l'été, les conduites brisent à cause de la détérioration des matériaux et des assises des conduites. Même en pays tropical sans gel, il y a des bris en raison de cette détérioration. Souvent, il s'agit de fuites non réparées qui se développent en fissures et mènent à des bris plus importants », explique Michèle Prévost, professeure de génie civil à l'École polytechnique de Montréal.

Le printemps et le dégel mettent aussi à rude épreuve les conduites. « Durant le dégel, le sol est gorgé d'eau et la circulation sur les chaussées cause des déformations du sol de plus importantes qu'en été », selon Mme Prévost.

Température différente dans le sol

Toutefois, les températures dans l'air sont différentes de celles dans le sol. « Les températures dans le sol à la profondeur des conduites varient beaucoup avec une température à peu près constante en été, autour de 25 °C en surface et de 10 °C en profondeur. En hiver, le sol est gelé en surface et la température du sol autour des conduites est de moins de 5 °C », dit Mme Prévost, par courriel.

La Ville de Montréal indique qu'elle surveille mieux son réseau ces dernières années. Elle dit aussi qu'elle y a investi plus de 98 millions de dollars en 2014, la somme la plus importante depuis 2005.

Conduites en fonte, qui se brisent plus souvent

Montréal connaît toutefois plus de bris que les autres grandes villes comme Toronto, comparativement à la taille de son réseau, selon Mme Prévost. C'est la faute aux matériaux utilisés dans le passé.

« La fonte grise et la fonte ductile sont plus susceptibles à cette fragilisation au froid et deviennent plus cassantes. Ces matériaux sont très communs dans le réseau de Montréal », dit-elle.

La grande majorité des bris à Montréal concernent des conduites secondaires.

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