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Le groupe The Vasts lance son nouvel album «Tearing Us Apart»

Nouvel album «Tearing Us Apart» du groupe The Vasts
Courtoisie Mauvaise Influence

Le groupe montréalais The Vasts, construit autour du chanteur, compositeur et multi-instrumentiste Nicolas Carette, présente enfin son premier long jeu, Tearing Us Apart, proposition folk rock mélancolique et raffinée qui fait parfois penser à l’excellent groupe Timber Timbre.

Au cours des dernières années, la formation - complétée par la pianiste Julie Rivard, le guitariste Éric Patenaude, la trompettiste Josiane Rouette, le bassiste Pascal Lesage et le batteur Pascal Lebel-Lamarre (remplacé depuis un moment par Daniel Bédard) ont proposé deux EP en plus de visiter diverses salles de spectacle du Québec. À la suite d’une lente gestation, l’album anglophone aux chansons atmosphériques et denses verra finalement le jour le 21 mai.

On ne peut dire le contraire, le travail en studio s’est fait sur une longue période et de manière très ponctuelle. En effet, c’est en 2012 que Carette et ses comparses ont commencé les sessions d’enregistrement. Ici et là, ils ont butiné des plages gratuites disponibles dans divers studios de la métropole québécoise afin d’arriver à finaliser les 11 morceaux.

«C’est un album fait par petites séances, explique Nicolas Carette, sur la terrasse d’un café d’Outremont. Je dois aussi dire que c’est un album que j’ai produit moi-même. C’est sûr qu’on n’a pas loué un studio à gros frais durant trois semaines […] Au départ, j’avais des maquettes assez avancées. Mais je cherchais du bon monde et des gens compétents pour m’aider à donner du corps à tout ça. Au fil du temps, j’ai trouvé. Je suis vraiment content de cet album-là.»

Outre les musiciens mentionnés plus haut, Carette souligne l’importante collaboration de Serge Nakauchi Pelletier (Pawa Up First) à la coréalisation et de Mathieu Parisien (Karkwa, Patrick Watson) au mixage et en partie à la prise de son.

«Mais bon, c’est vrai que ç’a été long, concède Carette. Il y a aussi la vie. J’ai travaillé (il est employé dans une banque de la rue Bernard), j’ai eu un kid… C’est certain qu’il faut vivre. Et il fallait payer cet album ! Je n’ai jamais été très business. Je ne tenais pas à trouver de label ou encore du financement. Je voulais m’en occuper moi-même.»

Trip-hop, country et folk

Le genre musical choisi par le groupe s’explique en bonne partie par une longue évolution du style musical de Carette, qui admet avoir passé par bien des chemins avant d’arriver à trouver ce son qu’il chérit aujourd’hui.

« Je fais de la musique depuis une vingtaine d’années (il a 35 ans). J’ai fait du grunge avec un band. Je suis passé par le trip-hop aussi. Après, j’ai mélangé ça au country. Au final, je suis arrivé à cette sorte d’indie rock. C’est venu assez naturellement. Je n’ai rien forcé. J’ai toujours aimé les ambiances mélancoliques et sombres à la Nick Cave […] J’aime également Timber Timbre. Disons que le mood pour The Vasts, qui existe depuis 7 ans, n’a jamais vraiment changé. C’est quelque chose d’organique qui charrie une certaine tension [émotionnelle]. J’aime ça un peu chargé… »

Quelques notes de piano ouvrent le premier titre Revolution. Batterie, guitare et trompette (rêvasseuse, chatoyante, sudiste) emboîtent le pas dans ce morceau prenant et texturé. Une chanson à l’image du reste de ce disque dans l’ensemble très réussi qui propose des arrangements intelligents et des textes empreints d’une belle sensibilité.

D’ailleurs, les paroles sont écrites par un vieil ami de Carette, Anders Jensen. «J’ai fait de la musique avec lui il y a longtemps. Ce n’est pas un excellent musicien, mais il a une très belle plume ! On a aussi travaillé les voix ensemble. Quand je fais une toune, je colle des mots, des phrasés, des sonorités, même si je n’ai pas les paroles. Ensuite, le texte doit s’insérer dans la musique. C’est un peu complexe, mais ça fonctionne.»

Quant aux thèmes abordés dans ces textes, le titre de l’album est très évocateur.

«Tearing Us Apart est une réflexion sur les conflits interpersonnels et sociaux, affirme le chanteur. Pourquoi les gens se conduisent mal…? Ce n’est pas un manifeste. C’est plutôt un regard sur les relations humaines. Les miennes et celles des autres. C’est assez universel », de dire celui qui s’est passionné entre autres des peuples de la Mongolie, de l’Asie du Sud-Est et de la Russie…

***

The Vasts offrira un spectacle-lancement gratuit dans la salle montréalaise O Patro Vys, le 21 mai, à 21 h. Le groupe livrera l’intégralité de son nouveau gravé en plus de quelques autres pièces.

Pour connaître les éventuelles dates de concert, on peut consulter le site du groupe (http://thevasts.com).

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