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Journée internationale contre l'homophobie: quand l'homosexualité est un crime

Quand l'homosexualité est un crime
Stringer/Anadolu Agency/Getty Images via Radio-Can

Peine de prison, flagellation, amendes, pendaison... dans des dizaines de pays du monde, les relations entre personnes de mêmes sexes sont toujours punies par la loi. C'est en Afrique et au Moyen-Orient que les homosexuels sont particulièrement réprimés. Dans certains pays, les femmes sont épargnées, mais pas partout.

Le 17 mai marque la Journée internationale contre l'homophobie. Voici un état des lieux en carte et en images.

Répression accrue en Égypte

La loi égyptienne n'interdit pas formellement l'homosexualité, mais plusieurs personnes ont été condamnées ces dernières années pour « débauche ». Ces huit hommes ont écopé fin 2014 de trois ans de prison, après la diffusion sur Internet d'un « mariage » gai sur un bateau. En appel, leur peine a été réduite à un an d'emprisonnement. Durant la même période, 26 hommes soupçonnés d'homosexualité ont été arrêtés dans un hammam et accusés de débauche. Pour leur part, ils ont été acquittés. (Crédit photo : Stringer/Anadolu Agency/Getty Images)

Recriminalisation de l'homosexualité en Inde

Les gais de l'Inde avaient pu commencer à sortir de la clandestinité à partir 2009. Cette année-là, la Haute Cour de justice de New Delhi avait jugé inconstitutionnelle une loi vieille de plus de 150 ans qui condamne les relations « contre nature », comme la sodomie. Or, la Cour suprême a infirmé le jugement en décembre 2013. Une décision qui a créé la stupéfaction chez les militants pour les droits des gais, qui ont manifesté leur mécontentement dans la rue. En Inde, l'homosexualité peut être punie par une peine d'emprisonnement, mais la loi serait davantage utilisée par la police comme outil d'intimidation et de chantage pour soutirer de l'argent à la communauté gaie.

Plus de procès au Nigeria

Sur cette photo datant du 22 janvier 2014, deux hommes suspectés d'être homosexuels sont jugés dans la ville de Bauchi, au Nigeria. Les procès de ce genre se sont multipliés après que le président nigérian, Goodluck Jonathan, eut promulgué une loi plus dure envers les homosexuels. Elle prévoit une peine de 14 ans de prison pour mariage homosexuel et de 10 ans pour les personnes de même sexe affichant publiquement leur relation.

Emprisonné par amour au Malawi

En 2010, Tiwonge Chimbalanga, une femme transgenre, et son conjoint ont été jetés en prison pour 14 ans après s'être mariés symboliquement. Leur histoire a fait le tour du monde, et a provoqué une levée de boucliers de la part des États-Unis, de l'Europe et de l'ONU. Le président du Malawi leur a finalement accordé le pardon et ils ont été libérés. Cette photo a été prise deux ans plus tard, chez Tiwonge Chimbalanga, en Afrique du Sud, où elle s'est exilée. Elle disait alors ne rien regretter et vouloir encourager les gais du Malawi à sortir de l'ombre avec l'adoucissement des lois.

Le gouvernement s'est engagé à dépénaliser les relations homosexuelles entre personnes consentantes et, dans l'intervalle, à suspendre les arrestations. Mais malgré tout, Amnistie internationale souligne dans son rapport 2014-2015 que deux hommes ont été arrêtés en mai 2014, en vertu des lois anti-gais. (Crédit photo : Rodger Boscha/AFP/Getty Images)

L'asile pour une lesbienne iranienne

Après une campagne de quatre ans, la Grande-Bretagne a finalement accordé l'asile à une femme dont la petite amie a été condamnée à mort par lapidation en Iran. Les partisans de Pegah Emambakhsh, 41 ans, affirmaient que la femme risquait la mort si Londres s'obstinait à la renvoyer chez elle. Arrivée en Grande-Bretagne en 2005, elle a perdu sa bataille en cour pour rester. Mais à la suite d'une mobilisation de grande envergure impliquant des organisations de défense des droits des homosexuels, mais aussi des députés, le gouvernement a accepté de réévaluer sa demande. (Crédit photo: Andreas Solaro/AFP/Getty Images)

Pendaisons en Iran

Sur cette photo de 2005, deux garçons, Mahmoud Asgari, 16 ans, (en bas) et Ayaz Marhoni, 18 ans, sont exécutés par pendaison. Ils ont dit avant leur exécution qu'ils ne savaient pas que les actes homosexuels étaient passibles de mort. Le pouvoir iranien a toujours affirmé que les deux jeunes avaient été condamnés pour le viol d'un autre garçon de 13 ans. Cette histoire a mobilisé la communauté internationale. (Crédit photo : AFP/Getty Images)

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